Avec Sunrise Airways, les mauvaises expériences deviennent monnaie courante

Avec Sunrise Airways, les mauvaises expériences deviennent monnaie courante

Alors que son piètre service à la clientèle a été critiqué dans deux articles que nous avons publiés précédemment, repris par plusieurs autres médias, la compagnie aérienne Sunrise Airways n’a accordé aucune importance à ces complaintes de ses respectables voyageurs.

Le journaliste Louis-Joseph Olivier, dans un texte sur sa page Facebook, est revenu sur les 12 heures de cauchemar qu’il a vécues à bord d’un vol de Sunrise qui devrait durer normalement 45 minutes, laissant Port-au-Prince à destination de Santo Domingo, avec 101 passagers, un samedi. « L’appareil estampillé GO Puerto Plata ne parviendra jamais à se poser dans la capitale dominicaine inondée, malgré deux tentatives d’atterrissage. L’avion qui a frôlé la catastrophe a dû réaliser deux atterrissages d’urgence à la Romana et à Punta Cana ».

« Après 20 minutes de vol, le pilote annonce qu’il enclenche le processus pour atterrir sur l’aéroport Las Americas. L’avion descend et à tout juste quelques mètres de la piste, le commandant remet les gaz. Bon, jusque-là ce n’est pas trop grave. C’est une procédure habituelle quand la situation au sol ne permet pas de poser l’appareil en toute sécurité. Après des minutes de turbulence, le pilote annonce un atterrissage d’urgence à La Romana en attendant que la situation s’améliore sur Santo Domingo », raconte Olivier.

Alors que les conditions météorologiques ne sont pas favorables, le commandant, quelques heures après l’atterrissage, annonce que l’avion va redécoller à direction de Santo Domingo. « Mais que voulez-vous, Sunrise et la compagnie qui sous-traite le vol ont choisi de mettre en péril la vie d’une centaine de personnes au lieu de les prendre en charge la nuit », dénonce l’ancien rédacteur du quotidien Le Nouvelliste.

L’appareil a quand même décollé dans le noir, sans visibilité, malgré l’orage et des vents violents. « L’appareil plonge à plusieurs reprises, secoue dans tous les sens. A bord c’est la panique totale parmi les voyageurs qui pleurent et supplient le très haut alors que se partage l’impression que l’équipe était en train de perdre le contrôle de l’appareil qui plongeait », se remémore Louis-Joseph Olivier.

« Après de longues minutes où la catastrophe a été évitée de justesse, c’est un commandant essoufflé, la voix tremblotante qui annonce un nouvel atterrissage d’urgence cette fois-ci à Punta Cana. Il est 7 heures du soir. Le commandant annonce la fin du vol, ajoutant du coup que la compagnie cherche un hôtel où loger tous les passagers. Bobin Fil », décrit le journaliste.

Deux personnes se trouvaient dans un état grave. Elles ont été prises en charge par l’équipage et les ambulanciers de l’aéroport de Punta Cana, selon les précisions de Louis-Joseph Olivier. « Le temps passe, l’avion n’a toujours pas débarqué. Il n’a pas l’autorisation de débarquer selon le commandant. L’équipage presque dépassé donne une autre version. Sunrise n’entend pas prendre en charge les passagers contrairement à ce que l’aviateur avait annoncé peu avant. Les voyageurs traumatisés par ce voyage interminable sont sans nouvelle du Sunrise. Pas un texto, pas un email, pas même une note d’excuse de la Sunrise…».

L’avion allait finalement débarquer trois heures plus tard, aux dires du journaliste. « Et pour compenser le tout, Sunrise entasse tout le monde dans deux bus à 10 heures du soir pour Santo Domingo par la route. »

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