Une situation de tension règne sur la route de Delmas, ce lundi 5 février. Des protestataires investissent les rues pour forcer le Premier ministre Ariel Henry à rendre son tablier.
Des barricades de pneus enflammés, des petits commerçants qui s’empressent, des véhicules qui font demi-tour. Telle est la réalité au niveau de l’autoroute de Delmas, à la mi-journée.
Les activités scolaires sont au point mort. Des responsables de plusieurs établissements avaient demandé aux parents de garder leurs enfants chez eux, en suivant l’évolution de la situation.
Au niveau de Delmas 62, des agents de la Police nationale d’Haïti ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires qui réclament la démission du chef du gouvernement.
Les banques commerciales ont débuté une journée plutôt bonne mais ont été contraintes de fermer leurs portes vers 13h, a constaté un de nos reporters. « Toutes les banques sont fermées. Il y a une alerte », a confié un employé, à sa sortie d’une succursale.
Plusieurs citoyens se sont précipités vers un supermarché de la capitale pour se procurer des produits de première nécessité au cas ils auraient à faire face à une énième épisode de « Pays Lock ».