Les mouvements de protestation contre le pouvoir en place se poursuivent ce mercredi 7 février, marquant les 38 ans de la chute du régime dictatorial des Duvalier.
À Port-au-Prince et dans plusieurs autres villes de province, la situation reste la même depuis plusieurs jours. La population poursuit ses mouvements de protestation en vue d’obtenir le départ du Premier ministre Ariel Henry.
Le commerce, les écoles et la circulation sont totalement paralysés dans la capitale haïtienne. Des barricades de pneus enflammés sont érigées un peu partout. Les institutions publiques et privées gardent leurs portes fermées.
Mardi soir, des scènes de violence ont été enregistrées dans la ville de Ouanaminthe, où une personne a perdu la vie. Le bureau de la Mairie a été vandalisé, des véhicules incendiés et le commissaire de la ville attaqué par des individus non identifiés.
Sur les ondes de Caraïbes FM, ce mercredi matin, l’ancien directeur général de l’Agence nationale des Aires Protégées ANAP), Jeantel Joseph, partisan de l’ancien chef rebelle Guy Philippe, a conseillé au Premier ministre de rendre son tablier à 10h du matin au plus tard. Jusqu’à la mi-journée, aucune nouvelle mesure n’a été prise par les initiateurs de ce mouvement qualifié de « révolutionnaire », visant à forcer le chef du gouvernement à la démission.