« Les Etats-Unis ont demandé à Ariel Henry de se retirer », insiste le Miami Herald

« Les Etats-Unis ont demandé à Ariel Henry de se retirer », insiste le Miami Herald

Alors que des Officiels de la Maison-Blanche ont nié que l’administration américaine aurait exercé des pressions sur le Premier ministre Ariel Henry pour qu’il démissionne, le journal américain a repris les informations communiquées dans un précédent article. Miami Herald cite, cette fois, un document acheminé mardi par les autorités américaines au locataire de la Primature.

« Un document du gouvernement américain obtenu par Miami Herald et partagé avec Henry mardi proposait, entre autres choses, qu’il « démissionne de ses fonctions de président et de Premier ministre par intérim lorsque les nouvelles structures de gouvernance auront été établies et que le Premier ministre sera nommé ou que le MSS sera déployé », a écrit le journal floridien dans un article publié mercredi soir et mis à jour ce jeudi 7 mars 2024.

D’un autre côté, selon un haut responsable de l’administration américaine cité par le journal, le Département d’État avait proposé au neurochirurgien « d’accepter de démissionner » après qu’une transition présidentielle ait été mise en place ou que le MSS ait été déployé. « Nous lui demandons de le faire ultérieurement », a-t-il fait savoir, tout en soulignant les efforts du gouvernement américain en vue du déploiement le plus tôt possible en Haïti de la mission de sécurité.

« Je trouve cela peu probable », a répondu le responsable américain, interrogé sur la possibilité du maintien d’Ariel Henry dans le cadre d’un nouveau scénario. « L’équipe de Biden a perdu confiance dans la capacité de Henry à diriger après des conversations répétées et pointues avec le Premier ministre sur sa réticence à céder le pouvoir réel dans une transition démocratique », a ajouté le responsable, cité par Miami Herald.

Les doutes persistent quand à un éventuel retour au pays du chef du gouvernement, bloqué à Porto-Rico depuis plus de 48 heures. Entre-temps, les gangs armés continuent de semer la terreur et ont pu incendier, dans la soirée du mercredi 6 mars 2024, le sous-commissariat situé au marché Salomon, l’une des rares infrastructures policières qui étaient encore debout au cœur de la capitale haïtienne.