Un rapport de l’Organisation Mondiale des Migrations (OIM), publié ce mardi 18 juin, révèle une augmentation alarmante des déplacements internes dans le pays. Selon les données, près de 580 000 personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur du pays, marquant une augmentation de 60 % depuis mars.
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« Les chiffres que nous voyons aujourd’hui sont une conséquence directe d’années de violence croissante qui a atteint un nouveau sommet en février et de son impact humanitaire catastrophique », a déclaré Philippe Branchat, chef de l’OIM en Haïti, soulignant que la crise sans fin en Haïti pousse de plus en plus de personnes à fuir leur foyer et à tout abandonner derrière elles. « Ce n’est pas quelque chose qu’ils font à la légère. D’ailleurs, pour beaucoup d’entre eux, ce n’est pas la première fois.»
Le rapport de l’OIM met en lumière des conditions de vie extrêmement précaires pour les déplacés internes, particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Deux tiers de ces déplacés vivent dans des sites spontanés où l’accès aux services de base est très limité. Parmi les 96 sites de déplacement actifs, 39 sont des écoles et autres établissements d’enseignement, abritant actuellement 61 000 personnes. Cette situation a un impact significatif sur la fréquentation scolaire des enfants.
L’OIM appelle à une action urgente pour fournir des opportunités d’emploi durables et décentes, garantir un accès égal aux services de base, et assurer l’éducation tant pour les personnes déplacées que pour les communautés d’accueil.
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