Alors que le Premier ministre devait rencontrer jeudi soir dans la résidence privée du conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles des conseillers présidentiels et des responsables de secteurs signataires de l’accord du 3 avril pour harmoniser les relations avec la Primature, la rencontre s’est transformée en altercation verbale entre Garry Conille et Claude Joseph.
Alors que le Premier ministre devait rencontrer jeudi soir dans la résidence privée du conseiller présidentiel Louis Gérald Gilles des conseillers présidentiels et des responsables de secteurs signataires de l’accord du 3 avril pour harmoniser les relations avec la Primature, la rencontre s’est transformée en altercation verbale entre Garry Conille et Claude Joseph.
Échanges de gros mots. Injures réciproques. Un Premier ministre en fonction et un ancien Premier ministre qui jouent à celui qui pisse le plus loin, telle est la façon dont on peut décrire l’altercation entre les deux hommes politiques aux égos surdimensionnés.
Garry Conille et Claude Joseph ont failli en arriver aux mains, selon un témoin. « L’accord du 21 décembre était représenté par Kénol Mathieu et le conseiller Louis Gérald Gilles; Claude Joseph et le conseiller Smith Augustin représentaient le secteur EDE-RED et Compromis; Jean-Charles Moïse et le conseiller Emmanuel Vertilaire pour le secteur de Pitit Dessalines », a rapporté au Nouvelliste un des participants à cette réunion.
« Tout est parti en vrille quand Claude Joseph a exprimé ses désaccords et frustrations mal perçus par le Premier ministre. Le ton est vite monté entre les deux hommes… », a confié au journal notre source bien impliquée dans la rencontre.
L’altercation entre Garry Conille et Claude Joseph était simplement verbale, selon notre source, regrettant les échanges de gros mots entre les deux hommes. Des mots que le journal se garde de reproduire. Des mots qui ne font pas honneur aux mères des deux hommes.
« Sur un ton très élevé, Claude Joseph a déclaré à Garry Conille qu’il était arrivé Premier ministre à la faveur des acteurs politiques comme lui. Il lui a aussi fait savoir que son comportement pouvait lui coûter son poste de chef de gouvernement. Claude Joseph lui a dit ‘’ m ap FOUT voye w ale’’. Des déclarations que Garry Conille n’a pas appréciées. Il a répliqué avec des mots pas gentils », selon nos sources.
Nos contacts rapportent que le Premier ministre aurait dit à Claude Joseph que : « Si nou kapab, voye moun rantre nan Primati vi n pran m, si nou kapab… Il a aussi dit que personne ne peut l’intimider et qu’il n’acceptera de pressions venant de quiconque. »
« Garry Conille et Claude Joseph ne sont pas arrivés aux mains. Louis Gérald Gilles s’était mis au milieu d’eux », ont rapporté nos sources.
Nos contacts qui ont participé à la rencontre ont voulu rassurer sur le fait que « cette altercation entre Garry Conille et Claude Joseph n’engage pas la stabilité de la transition ni la stabilité des relations entre le Conseil présidentiel et la Primature. C’est le plus important », ont-ils soutenu.
Cette rencontre sollicitée par le conseiller Louis Gérald Gilles visait à renforcer l’harmonie entre le Premier ministre et les représentants de certains secteurs signataires de l’accord du 3 avril. L’initiative a eu l’effet inverse. La rencontre s’est terminée en queue de poisson…
Moins de vingt-heures après cette altercation verbale, la Primature a informé que le Premier ministre veut renforcer sa sécurité. « Premye Minis Garry Conille demare jounen travay li ak responsab sekirite Primati e sekirite rapwoche li nan objektif ranfòse kapasite, motivasyon epi vijilans yo nan konjonkti sa », lit-on dans cette note publiée sur la page Facebook de la Primature. Une note laconique et ambiguë.
source le nouvelliste
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