Climat : le mois de septembre 2024 a été le deuxième plus chaud jamais mesuré, accompagné de précipitations « extrêmes »

Climat : le mois de septembre 2024 a été le deuxième plus chaud jamais mesuré, accompagné de précipitations « extrêmes »

Une femme se tient devant son restaurant après le passage du typhon Yagi, à Hanoï, au Vietnam, le 12 septembre 2024. HAU DINH / AP Septembre 2024 a été le deuxième mois de septembre le plus chaud jamais enregistré, poursuivant une série de plus d’un an de températures exceptionnelles qui rend « quasiment certain que 2024 sera l’année

Une femme se tient devant son restaurant après le passage du typhon Yagi, à Hanoï, au Vietnam, le 12 septembre 2024.

Septembre 2024 a été le deuxième mois de septembre le plus chaud jamais enregistré, poursuivant une série de plus d’un an de températures exceptionnelles qui rend « quasiment certain que 2024 sera l’année la plus chaude jamais mesurée » devant le record de 2023, a annoncé, mardi 8 octobre, l’observatoire européen Copernicus.

Ces températures ont conduit à exacerber les précipitations sur le mois, précise l’observatoire. « Les précipitations extrêmes du mois dernier, que nous observons de plus en plus souvent, ont été aggravées par une atmosphère plus chaude », entraînant par endroits « des mois de pluies en quelques jours », a déclaré Samantha Burgess, directrice adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus. Le bulletin mensuel met en avant les exemples de la tempête Boris, synonyme d’inondations exceptionnelles en Europe centrale, de la mousson qui « a sévèrement frappé » le Pakistan, et du typhon Krathon, qui a frappé Taïwan et les Philippines début octobre.

Septembre a aussi été marqué par les ravages des super typhons Yagi et Bebinca en Asie, des inondations meurtrières au Népal et au Japon ou encore de l’ouragan Helene aux Etats-Unis. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, une saison des pluies intense a fait plus de 1 500 victimes, quatre millions de sinistrés et 1,2 million de déplacés, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).

1,54 °C au-dessus de l’ère préindustrielle

Avec une température moyenne de 16,17 °C, septembre a été 1,54 °C plus chaud qu’un mois de septembre moyen dans le climat préindustriel (1850-1900). Septembre 2024 est ainsi le quatorzième sur les quinze derniers mois à franchir le seuil de 1,5 °C de réchauffement, objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015. Sur les neuf premiers mois de l’année, 2024 est 0,19 °C plus chaud que la même période en 2023, l’actuel record de température annuel.

« L’anomalie de température » sur les trois derniers mois de l’année « devrait chuter de plus de 0,4 °C pour que 2024 ne soit pas plus chaud que 2023 », ce qui n’est jamais arrivé dans les annales de Copernicus, « ce qui rend quasiment certain que 2024 sera l’année la plus chaude jamais mesurée », affirme l’observatoire. 2024 a donc de fortes chances d’être la première année à dépasser le seuil de 1,5 °C sur une année calendaire. Mais une telle anomalie devrait toutefois être observée en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer que le climat, actuellement réchauffé d’environ 1,3 °C, a atteint cette barre.

Ces records incessants sont alimentés par la surchauffe inédite des océans (70 % du globe), qui ont absorbé plus de 90 % de l’excès de chaleur provoqué par l’activité humaine et ses émissions de gaz à effet de serre : la température moyenne à la surface des mers se maintient ainsi à des températures hors normes depuis mai 2023.

Le Monde avec AFP

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