Alpinisme : Nima Rinji Sherpa, 18 ans, devient le plus jeune grimpeur de l’histoire à boucler l’ascension des quatorze « 8 000 »

Alpinisme : Nima Rinji Sherpa, 18 ans, devient le plus jeune grimpeur de l’histoire à boucler l’ascension des quatorze « 8 000 »

Cette photo prise le 31 mai 2021 montre la chaîne de l’Himalaya vue du sommet du mont Everest. LAKPA SHERPA / AFP Nima Rinji Sherpa n’a que 18 ans, mais il s’est déjà offert l’un des « Graal » de l’alpinisme : en atteignant la cime du Shisha Pangma, dans la province autonome du Tibet (Chine), mercredi 9 octobre, le Népalais est

Cette photo prise le 31 mai 2021 montre la chaîne de l’Himalaya vue du sommet du mont Everest.

Nima Rinji Sherpa n’a que 18 ans, mais il s’est déjà offert l’un des « Graal » de l’alpinisme : en atteignant la cime du Shisha Pangma, dans la province autonome du Tibet (Chine), mercredi 9 octobre, le Népalais est devenu le plus jeune grimpeur à boucler l’ascension des quatorze sommets de plus de 8 000 m d’altitude de la planète, situés dans les massifs de l’Himalaya et du Karakorum.

Son prédécesseur, son compatriote Mingma Gyabu « David » Sherpa, avait réussi en 2019… à l’âge de 30 ans. La prouesse est d’autant plus notable que, depuis l’Italien Reinhold Messner en 1986, seuls une cinquantaine de grimpeurs y sont parvenus. Cette saison, plus d’une vingtaine d’alpinistes ont rallié le camp de base du Shishapangma (8 027 m), dans l’espoir de terminer leur quête des quatorze « 8 000 ».

« Ce sommet n’est pas seulement l’aboutissement de mon parcours personnel, mais aussi un hommage à tous les sherpas qui ont osé rêver au-delà des limites qui nous ont été traditionnellement imposées », a réagi Nima Rinji Sherpa. Et de poursuivre : « La haute montagne est plus qu’un travail, c’est un témoignage de notre force, de notre résilience et de notre passion. »

« Un moment de fierté pour notre pays »

Nima Rinji Sherpa a débuté la haute montagne à 16 ans, en escaladant le mont Manaslu (Népal), en août 2022. Le jeune homme est issu d’une famille de sherpas, qui a créé la plus grande entreprise d’expéditions himalayennes. « Il s’était bien entraîné et était persuadé de pouvoir le faire », a réagi son père, Tashi Sherpa, auprès de l’Agence France-Presse.

« C’est un moment de fierté pour notre pays », s’est aussi réjoui le président de l’Association népalaise de haute montagne, Nima Nuru Sherpa : « Nima s’est affranchi de tous les stéréotypes, son succès montre que tout est possible avec une forte détermination. »

Les grimpeurs népalais, pour la plupart issus des vallées du mont Everest, ont longtemps été considérés comme les petites mains de l’alpinisme, chargées de porter le matériel et d’équiper les voies d’ascension vers les sommets himalayens pour de nombreux grimpeurs étrangers. Leurs exploits les ont fait récemment accepter comme des alpinistes à part entière. En 2021, une expédition a réussi la première ascension hivernale du K2 pakistanais, la deuxième plus haute montagne du monde (8 611 m).

Le Monde avec AFP

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