Coop-médias, une coopérative pour aider les médias indépendants

Coop-médias, une coopérative pour aider les médias indépendants

Lucie Anizon, directrice générale de Coop-médias. ENERCOOP Comment « défendre la liberté de la presse » et « renforcer l’écosystème des médias indépendants » lorsqu’on n’a pas les moyens de s’abonner simultanément à Médiacités, Les Jours ou Basta !, et de faire des dons à Blast ou à StreetPress ? En devenant sociétaire de Coop-médias, répond Lucie Anizon, la directrice générale

Lucie Anizon, directrice générale de Coop-médias.

Comment « défendre la liberté de la presse » et « renforcer l’écosystème des médias indépendants » lorsqu’on n’a pas les moyens de s’abonner simultanément à Médiacités, Les Jours ou Basta !, et de faire des dons à Blast ou à StreetPress ? En devenant sociétaire de Coop-médias, répond Lucie Anizon, la directrice générale de cette nouvelle coopérative et secrétaire générale d’Enercoop, un réseau de sociétés coopératives proposant de l’énergie d’origine renouvelable.

Accessible en ligne, la plateforme Coop-médias entame une levée de fonds, qui devrait durer de trois à quatre mois, avec l’objectif de rassembler entre 400 000 et 500 000 euros. L’ancien candidat socialiste à l’élection présidentielle Benoît Hamon, président d’Economie sociale et solidaire France, l’économiste Julia Cagé, présidente de l’association Un bout des médias et de la Société des lecteurs du Monde, ou encore le journaliste Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, seront notamment présents lors sa soirée de lancement, mercredi 9 octobre, à l’Académie du climat, à Paris.

Si la participation de sociétés telles que les mutuelles MAIF ou Macif est espérée dans un deuxième temps, tous les citoyens soucieux d’accompagner cette forme de presse peuvent désormais acquérir une part sociale de 100 euros afin d’apporter une aide substantielle aux médias qui en feraient la demande.

Faire face à la « montée de l’extrême droite »

Aucun risque de vampiriser les appels aux dons de ces mêmes médias ou du Fonds pour une presse libre (FPL), qui compte récolter 200 000 euros d’ici à fin octobre, assure Mme Anizon, puisque « chaque part sociale est récupérable au bout de cinq ans ». « De l’argent qui dort en France, il y en a énormément », estime la jeune femme, persuadée que « le gâteau à se partager est donc bien plus gros qu’on ne le pense ». Les dirigeants de Coop-médias prennent pour exemple les 25 millions d’euros levés en un an et demi par La Nef, une banque « éthique », ou le fait qu’Enercoop réunisse 50 000 sociétaires.

Pour aider les médias indépendants, souvent à court de bras et d’énergie, Coop-médias entend apporter la « culture de l’intelligence collective ». « Une partie des fonds récoltés pourrait constituer une aide à la diffusion des titres, une autre à la mutualisation des moyens et des compétences », imagine Mme Anizon.

Constituer des dossiers de demande d’aides financières, se porter caution pour un emprunt, proposer des services consacrés aux ressources humaines… La liste des services que Coop-médias pourrait rendre n’est pas encore arrêtée, et Mme Anizon ambitionne de constituer le « comité d’engagement », qui étudiera les dossiers de candidature, ainsi qu’une « première grille de critères » pour être éligible à une aide, au début de l’année 2025.

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