L’Allemagne a effectivement annoncé jeudi dernier une reprise des livraisons d’armes à Israël, après un quasi-arrêt depuis le début de l’année. Selon le Sipri, l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, l’Allemagne, avec 30 % des importations, est le second fournisseur d’Israël (après les Etats-Unis), notamment de véhicules blindés – même s’il est toujours difficile de déterminer la nature et le volume exact des biens militaires importés. Ce matin, en marge d’un sommet des chefs d’Etat européens, M. Scholz a une nouvelle fois déclaré qu’Israël avait besoin d’armes pour se défendre : « Il est clair que soutenir Israël signifie que nous assurons en permanence la capacité de défense d’Israël, par exemple en lui fournissant du matériel militaire ou des armes », selon des propos rapportés par l’agence de presse Reuters.

La question des livraisons d’armes à Israël divise depuis des mois les pays occidentaux. Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, tout comme le président français, Emmanuel Macron, se sont prononcés pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées dans le conflit à Gaza. En septembre, le Royaume-Uni avait annoncé la suspension d’une trentaine de licences d’exportation d’armes à Israël sur un total de 350, après un examen concluant à « un risque » qu’elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international. Le premier ministre irlandais, Simon Harris, a déclaré ce matin à Bruxelles que « l’Europe n’avait pas encore utilisé tous les leviers à sa disposition pour obtenir un cessez-le-feu » et qu’il continuerait à travailler avec l’Espagne pour changer la dynamique au sein de l’Union. Quant au président américain, Joe Biden, il s’est jusqu’à présent refusé à user du levier des armes à Israël, en dehors de la suspension d’une livraison de bombes en mai.