Virus monkeypox : un premier cas du nouveau variant confirmé en Allemagne

Virus monkeypox : un premier cas du nouveau variant confirmé en Allemagne

Une infirmière tient un flacon de vaccin contre la variole à l’hôpital général de Goma, en République démocratique du Congo, le samedi 5 octobre 2024. MOSES SAWASAWA / AP Un premier cas d’infection au nouveau variant du virus monkeypox, à l’origine d’une importante épidémie en Afrique, a été confirmé en Allemagne, a annoncé mardi 22 octobre

Une infirmière tient un flacon de vaccin contre la variole à l’hôpital général de Goma, en République démocratique du Congo, le samedi 5 octobre 2024.

Un premier cas d’infection au nouveau variant du virus monkeypox, à l’origine d’une importante épidémie en Afrique, a été confirmé en Allemagne, a annoncé mardi 22 octobre l’Institut de veille sanitaire Robert-Koch (RKI). « Le 18 octobre 2024, une infection au mpox par le nouveau clade 1b, acquis à l’étranger, a été détectée en Allemagne », rapporte le RKI, ajoutant que « le risque pour la santé de la population en Allemagne » était « faible ».

L’institut, qui n’a pas donné de détails sur le patient et les circonstances de l’infection, a déclaré observer la situation « de très près » et qu’il adapterait ses recommandations si nécessaire. La transmission du mpox nécessite « un contact physique étroit », a-t-il rappelé.

Le mpox, ou variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais se transmet aussi entre humains, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. Jusque-là, le clade 1 se transmettait essentiellement par contact cutané, notamment par l’intermédiaire des vêtements et des draps. Mais la souche du clade 1b a acquis un nouveau mode de transmission, par voie sexuelle, qui accélère sa circulation. Pour résumer, c’est un nouveau variant, plus mortel et aussi transmissible que celui de 2022, qui circule désormais en Afrique, avec des possibilités de transmission vers d’autres pays au gré des voyages, comme aujourd’hui en Allemagne.

Les adultes principalement touchés

Depuis plusieurs mois, une nouvelle épidémie touche l’Afrique, les chiffres d’infection les plus élevés se trouvant en République démocratique du Congo (RDC), au Burundi et au Nigeria. Deux épidémies concomitantes sévissent. L’une provoquée par le clade 1 en Afrique centrale, qui frappe surtout des enfants, plus vulnérables à la déshydratation et à la dénutrition que peut entraîner la maladie mais aussi aux surinfections bactériennes des pustules qui envahissent la peau et les muqueuses des malades.

L’autre, provoquée par le nouveau variant, le clade 1b, touche des adultes dans une autre région, à l’est de la RDC et dans les pays limitrophes.

Au total, 42 000 cas ont été enregistrés en Afrique depuis janvier et quelque 1 100 personnes sont mortes du mpox, a déclaré la semaine dernière l’agence de santé de l’Union africaine, qui a averti que l’épidémie était en passe de devenir « hors de contrôle » si aucune mesure n’était prise.

Ailleurs en Europe, des cas ont été signalés en Suède, et d’autres ont aussi été recensés dans plusieurs pays d’Asie. Une campagne de vaccination a été lancée début octobre en RDC, ce pays d’Afrique centrale étant, de loin, le plus touché au monde par le virus.

Le Monde avec AFP

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