Victor Wembanyama, tête de proue d’une NBA qui a plus que jamais l’accent français

Victor Wembanyama, tête de proue d’une NBA qui a plus que jamais l’accent français

Le Français Victor Wembanyama lors du match de pré-saison NBA entre les Spurs de San Antonio et le Heat de Miami, à Miami, le 15 octobre 2024. MEGAN BRIGGS / AFP Quatre mois après le 18e sacre des Celtics de Boston, la ligue nord-américaine de basket (NBA) fait sa rentrée, mardi 22 octobre. Du haut de ses 2,24 mètres,

Le Français Victor Wembanyama lors du match de pré-saison NBA entre les Spurs de San Antonio et le Heat de Miami, à Miami, le 15 octobre 2024.

Quatre mois après le 18e sacre des Celtics de Boston, la ligue nord-américaine de basket (NBA) fait sa rentrée, mardi 22 octobre. Du haut de ses 2,24 mètres, l’intérieur des Spurs de San Antonio (Texas), Victor Wembanyama, sera le joueur le plus scruté du contingent français dans la grande ligue nord-américaine de basket. Sa saison s’ouvrira jeudi et fera notamment étape à Paris, fin janvier, pour deux matchs délocalisés face aux Pacers de l’Indiana.

Auréolé d’un titre de rookie (néophyte) de l’année au terme d’une première saison accomplie (21,4 points, 10,6 rebonds, 3,9 passes, 3,6 contres et 1,2 interception) et d’une médaille d’argent olympique, « Wemby » veut continuer sa progression au Texas. « Je dois d’abord être un leader par l’exemple, sur le terrain comme dans le vestiaire », affirme Victor Wembanyama, « vraiment confiant pour cette saison », lui qui s’estimait à « 15 % de [ses] capacités » au printemps.

Favori pour le titre de défenseur de l’année et candidat à une première sélection au All-Star Game – la grand-messe des superstars –, le Français de 20 ans ne dissimule pas ses ambitions. Freiné par un temps de jeu limité l’an passé – pour épargner son organisme – Victor Wembanyama pense être en mesure de jouer davantage cette saison. « On cherche à pousser mon corps jusqu’à ses limites, mais sans vouloir (…) risquer les blessures », rappelle-t-il.

Le natif du Chesnay (Yvelines) veut surtout passer à la vitesse supérieure collectivement. Après une saison inaugurale conclue dans les tréfonds de la Ligue, pour le Français, atteindre les playoffs (phases finales), ou a minima leurs barrages, est « l’objectif minimum ». Les Spurs ont « envie d’avoir un nouveau statut dans cette ligue », assure Victor Wembanyama, reconnaissant qu’il y a « un gros travail mental » et « une culture [de la victoire] à instaurer ».

Parmi les franchises les plus victorieuses du début du XXIe siècle (avec cinq titres, en 1999, 2003, 2005, 2007 et 2014), l’ancienne équipe de Tony Parker traverse le plus long passage à vide de son histoire : aucune participation des Spurs aux playoffs lors des cinq dernières saisons, eux qui avaient auparavant participé à vingt-deux phases finales de suite (un record en NBA). « Peut-être qu’on devra gagner un peu plus de matchs cette saison, ce ne serait pas une mauvaise idée », a plaisanté leur entraîneur, l’indéboulonnable Gregg Popovich, ancien mentor de Parker et coach le plus victorieux de la ligue en saison régulière.

S’ils se sont renforcés lors de l’intersaison, les « éperons » croient aux vertus du temps au long. Forts d’un effectif parmi les plus jeunes de la ligue, ils ont du temps, de l’argent (par rapport au plafond salarial de la NBA) et accumulent un maximum de choix de draft – sorte de vaste bourse des débutants –, afin de progresser. Mais une amélioration, entrevue en fin de saison dernière, est attendue, au risque de perdre Victor Wembanyama, dont le contrat de rookie se termine en 2027. « Une saison réussie serait une année où on ne perd pas de temps à faire les mêmes erreurs que l’an dernier », insiste l’intérieur français.

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Theo Quintard
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