Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni ce mardi 22 octobre 2024 pour discuter de la crise en Haïti, marquée par des problèmes de sécurité et de corruption au sein du Conseil Présidentiel de Transition. La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Haïti, María Isabel Salvador, a présenté un rapport sur l’organisation d’élections prévues d’ici février 2026, en collaboration avec la CARICOM, tout en soulignant les tensions internes.
«La situation en Haïti ne s’est pas améliorée: augmentation de 22% du nombre de déplacés, le processus politique confronté à des défis importants, transformant l’espoir en profonde préoccupation» a déclaré Maria Isabel Salvador au Conseil de Sécurité.
«Les nouvelles modalités de gouvernance de la transition, le déploiement attendu du MSS et la perspective d’élections avant fin 2025 offraient une lueur d’espoir. Néanmoins, le temps passe» a ajouté la Représentante Spéciale.
La voie à suivre pour Haïti est semée d’embûches, mais le BINUH et ses partenaires continuent de fournir le soutien stratégique nécessaire. « La résilience et la force du peuple haïtien sont extraordinaires et méritent notre soutien indéfectible », a-t-elle affirmé.
La plus récente violence des gangs, notamment celle du gang “Gran Grif”, a causé plus de 100 morts. Malgré les diverses interventions de la Police Nationale d’Haïti, en collaboration avec la Mission Multinationale, les gangs armés continuent de multiplier les attaques, forçant les habitants de plusieurs quartiers, notamment à Tabarre, Solino, Arcahaie et Bas Delmas, à fuir leurs maisons.
Face à ces multiples défis, le Conseil de sécurité envisage un soutien financier accru et appelle la communauté internationale à renforcer son aide pour stabiliser la situation et préparer des élections crédibles.
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