Jusqu’au bout du temps additionnel qui s’étirait plus que de raison, les 47 000 spectateurs présents au Parc des Princes ont cru à un remake de la victoire contre Gérone (1-0), le 18 septembre, acquise dans les derniers instants du match. La pièce est cette fois tombée du mauvais côté, lors du match nul du Paris Saint-Germain contre le PSV Eindhoven (1-1), mardi 22 octobre.

Le fol espoir des supporteurs parisiens, suscité par le penalty sifflé par Glenn Nyberg (90ᵉ+ 3), s’est rapidement envolé quand l’arbitre de la rencontre l’a finalement annulé après intervention de l’arbitrage vidéo. Puis la 26ᵉ et ultime tentative parisienne du match, une tête de Marquinhos, était repoussée sur sa ligne par Walter Benitez (90ᵉ+ 6). La messe était dite, le PSG ne s’imposerait pas à domicile, ric-rac, pour la deuxième fois consécutive en C1. Les premiers sifflets pouvaient descendre de la tribune Auteuil, où les supporteurs n’ont pas entonné de chants homophobes, comme contre Strasbourg, trois jours plus tôt en championnat.

« Normalement, on aurait dû perdre ce match », a reconnu Peter Bosz, l’entraîneur du PSV, en conférence de presse. Le champion des Pays-Bas et actuel leader de l’Eredivisie aurait même pu en prendre trois ou quatre, mais Paris ne peut toujours pas compter sur un attaquant capable de marquer en Coupe d’Europe les buts qu’inscrivait Kylian Mbappé, parti au Real Madrid. Le club de la capitale est désormais doté d’un effectif plus homogène, moins bling-bling et dont l’expression collective est en progression, comme ne le cesse de le rappeler son entraîneur Luis Enrique.

Dembélé frustrant, Hakimi sonne la révolte

En Ligue 1, la vie est ainsi assez douce pour le PSG, qui a déjà inscrit vingt-cinq buts en huit matchs. En Ligue des champions, après trois matchs, le bilan est beaucoup plus maigre, pour ne pas dire inquiétant. Le constat est aussi simple que désespérant : pour marquer ses deux buts dans la compétition, contre Gérone et le PSV, Paris a bénéficié de deux erreurs du gardien adverse. Mercredi, Achraf Hakimi a ainsi égalisé pour le PSG sur une frappe à la trajectoire flottante que n’a pas su négocier Benitez (55ᵉ).

Le gardien argentin du PSV a souvent été sollicité, car le PSG a beaucoup tenté, mais souvent gâché, à l’image d’Ousmane Dembélé. Mercredi, le Français était dans un mauvais soir et son match a lassé le public du Parc des Princes qui a poussé, en chœur, un râle d’agacement sur sa frappe dévissée (30ᵉ). C’était quelques minutes après la barre transversale touchée par Dembélé à bout portant (19ᵉ) et quelques instants seulement avant qu’il ne perde le ballon sur le but de Noa Lang pour le PSV (34ᵉ).

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