« Je n’arrive pas avec le même charisme qu’Hervé Renard » : Laurent Bonadei, le sélectionneur méconnu qui murmure à l’oreille des Bleues du football

« Je n’arrive pas avec le même charisme qu’Hervé Renard » : Laurent Bonadei, le sélectionneur méconnu qui murmure à l’oreille des Bleues du football

Laurent Bonadei, lors du match des Bleues contre la Suède, à Göteborg (Suède), le 9 avril 2024. JONATHAN NACKSTRAND / AFP Une nouvelle ère dans la continuité. Ce n’est pas un slogan politique, mais la réflexion qui a mené la Fédération française de football (FFF) à placer Laurent Bonadei au poste de sélectionneur de l’équipe de France féminine

Laurent Bonadei, lors du match des Bleues contre la Suède, à Göteborg (Suède), le 9 avril 2024.

Une nouvelle ère dans la continuité. Ce n’est pas un slogan politique, mais la réflexion qui a mené la Fédération française de football (FFF) à placer Laurent Bonadei au poste de sélectionneur de l’équipe de France féminine jusqu’en août 2027. Le Varois débute son mandat, vendredi 25 octobre, à Sochaux (21 h 10), par un match amical face à la Jamaïque, puis un autre à Genève, mardi 29 octobre, contre la Suisse.

Convalescentes après des Jeux olympiques une nouvelle fois achevés prématurément, au stade des quarts de finale, les Bleues passent d’Hervé Renard à celui qui a été son adjoint pendant dix-sept mois. Début juillet, lors d’un entretien au Monde, Hervé Renard soufflait déjà, sans le nommer, le nom de son remplaçant idéal : « Si vous me demandez mon avis, l’un de mes adjoints serait la meilleure des choses. »

Trois mois plus tard, il confirme que son successeur « loyal et méticuleux », rencontré à Vallauris (Alpes-Maritimes) au début des années 1990, a bénéficié de « son aval à 200 % ». Le président de la FFF, Philippe Diallo, loue également « le profil parfait » du nouveau sélectionneur « pour assurer le changement générationnel progressif, marqué par le départ de certaines icônes comme Amandine Henry ». Cette dernière vient d’annoncer sa retraite internationale à 35 ans et plus de 100 sélections. « Il a les qualités d’un formateur, ce n’est pas un homme de coup mais de construction », poursuit le patron du foot français.

Laurent Bonadei a travaillé seize ans comme formateur à Nancy, à Nice et au Paris Saint-Germain (PSG) – où il a notamment côtoyé la génération exceptionnelle d’Adrien Rabiot, de Mike Maignan ou de Kingsley Coman. De 2019 à 2023, il était déjà l’adjoint d’Hervé Renard en Arabie saoudite, expérience marquée par un succès de prestige lors du premier tour de la Coupe du monde 2022 contre les futurs champions du monde argentins.

A 54 ans, le technicien vit sa première expérience en tant que coach principal au plus haut niveau – même s’il avait suppléé brièvement Hervé Renard, suspendu fin mai, lors d’une importante victoire en Angleterre en phase de qualification à l’Euro 2025. « J’ai un certain âge, mais j’ai l’avantage de démarrer en tant que numéro 1 en étant frais, plein d’envie et non usé, explique-t-il au Monde. Dans mon parcours, c’est une étape que j’avais préparée, que je souhaitais et qui se réalise. »

Un sélectionneur qui « ose montrer ses émotions »

Celui qui a passé ses premiers diplômes d’entraîneur à l’âge de 25 ans, poursuivant en parallèle sa carrière de joueur de deuxième et troisième divisions, n’a eu besoin que de dix-sept mois dans le football féminin pour attirer les regards. Selon nos informations, il a été considéré pour les bancs des équipes féminines de l’Olympique lyonnais et du PSG à l’été 2024, après les éloges de nombreuses internationales tricolores de ces deux places fortes du championnat. Des retours qui ont influé sur le choix des dirigeants de la FFF, alors que le vivier d’entraîneuses et d’entraîneurs prêts à s’engager dans le football féminin reste encore restreint.

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