The Cure : « Songs of a Lost World », un retour triomphal après quinze ans d’absence salué par la presse

The Cure : « Songs of a Lost World », un retour triomphal après quinze ans d’absence salué par la presse

Robert Smith, chanteur du groupe mythique The Cure au Festival de Glastonbury, le 30 juin 2019. OLI SCARFF / AFP Le groupe britannique mythique The Cure, emmené par son leader charismatique, Robert Smith, a sorti vendredi 1er novembre son premier album depuis 2008, Songs of a Lost World, accueilli par des critiques particulièrement élogieuses de la presse internationale

Robert Smith, chanteur du groupe mythique The Cure au Festival de Glastonbury, le 30 juin 2019.

Le groupe britannique mythique The Cure, emmené par son leader charismatique, Robert Smith, a sorti vendredi 1er novembre son premier album depuis 2008, Songs of a Lost World, accueilli par des critiques particulièrement élogieuses de la presse internationale musicale et généraliste.

Il s’agit du 14e album studio du groupe qui a marqué les années 1980 et 1990 avec des tubes comme « Boys Don’t Cry », « Close to Me » ou « Friday I’m in Love ». La tête pensante du groupe, Robert Smith, a 65 ans mais garde son style unique, cheveux ébouriffés, yeux charbonneux et rouge à lèvres.

Les premières critiques sont extrêmement positives, comme celle du quotidien britannique Guardian, qui lui décerne cinq étoiles et qui juge que Songs of a Lost World est le meilleur album du groupe depuis Disintegration, en 1989. « Le groupe est à son apogée artistique : mélancolique et émouvant, avec un son percutant à la hauteur de l’impact émotionnel des paroles », écrit le quotidien.

Dans sa critique, Associated Press salue elle aussi un marqueur dans la carrière d’un groupe quasi quinquagénaire. L’album « ne cherche pas à rééditer Friday I’m in Love ou In Between Days. C’est un énorme pas en avant. C’est le meilleur album de The Cure depuis Disintegration. Espérons qu’il y en aura d’autres », s’enthousiasme AP.

Mélancolie, mort et deuil

Songs of a Lost World, d’autant plus attendu que sa sortie a été plusieurs fois reportée, a été écrit par Robert Smith alors qu’il faisait le deuil de plusieurs membres de sa famille. Il « est l’épopée apocalyptique triomphale qu’il devait être, assurément le meilleur des Cure depuis Disintegration, Smith atteint les profondeurs de son cœur en toile d’araignée, s’enfonçant dans la perte et le chagrin de l’adulte », salue le magazine Rolling Stones.

De fait, Robert Smith chante la mélancolie, la mort et le deuil, un univers pas totalement étranger à l’univers gothique de The Cure. « La mort est malheureusement de plus en plus présente chaque jour. Lorsqu’on est plus jeune, on la romance. Puis cela commence à arriver à votre famille proche et à vos amis. C’est alors une autre histoire », a-t-il déclaré à la BBC avant la sortie de l’album. L’album est « séquencé de telle manière qu’il vous emmène quelque part », a-t-il déclaré dans une interview publiée sur la page YouTube du groupe. Ce premier album en seize ans est « la preuve gothique et magnifique que personne ne fait mieux [que The Cure] en matière de souffrance », confirme The Independent.

The Cure n’avait plus sorti de disque depuis 4.13 Dream, en 2008. Mais le groupe, formé en 1976 à Crawley, dans le Sussex (sud de l’Angleterre), et qui a vendu plus de 30 millions d’albums dans le monde, continue de remplir les salles et les stades partout où il se produit.

Moins euphorique, Pitchfork conclut tout de même que « le meilleur compliment que l’on puisse faire à Songs of a Lost World est qu’il semble déjà inévitable, une œuvre de sagesse et de grâce qui s’étend naturellement depuis le moment où les Cure ont pris leurs instruments dans une salle d’église, il y a de cela tant d’années ».

Le Monde avec AFP

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