Un panneau d’affichage en faveur de Donald Trump, le jour de l’élection présidentielle américaine, à Tel-Aviv, en Israël, le 5 novembre 2024. THOMAS PETER/REUTERS Les réactions étaient encore peu nombreuses, au petit matin, mercredi 6 novembre, alors qu’était acquise la victoire de Donald Trump face à Kamala Harris, à l’issue du scrutin présidentiel américain. Espéré par
Les réactions étaient encore peu nombreuses, au petit matin, mercredi 6 novembre, alors qu’était acquise la victoire de Donald Trump face à Kamala Harris, à l’issue du scrutin présidentiel américain. Espéré par les uns, redouté par les autres, le retour du républicain à la Maison Blanche risque d’avoir un impact déterminant dans les deux conflits qui déchirent la communauté internationale : la guerre d’invasion de l’Ukraine par la Russie, et le risque d’embrasement du Proche-Orient, après plus d’un an de combats entre Israël et le Hamas à Gaza. Tandis que la Chine et la Russie se demandent quelle sera la politique du président républicain, les alliés des Etats-Unis ne cachent pas leurs inquiétudes, à l’exception notable des dirigeants hongrois et israéliens.
En Israël, Nétanyahou applaudit
S’il est un dirigeant qui attendait, avec impatience, de pouvoir féliciter Donald Trump pour sa réélection, c’est le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Certes, leurs rapports, lors du premier mandat de l’ex-président, s’étaient dégradés avec le temps. Donald Trump n’avait pas apprécié que le premier ministre israélien félicite très vite son adversaire, Joe Biden, lors de sa défaite, en 2020. Cette fois, le premier ministre israélien s’est précipité pour se féliciter du « plus grand retour de l’histoire », avant même que les résultats complets de l’élection soient connus, tandis que son tout nouveau ministre de la défense, Israel Katz, nommé la veille au soir, s’enthousiasmait à la perspective que sa « victoire historique » constitue une opportunité pour « défaire l’axe du mal dirigé par l’Iran ».
Avant même la question de l’Iran et de son programme nucléaire, le dossier de Gaza, également central, devra être abordé d’urgence. Donald Trump aurait demandé à Benyamin Nétanyahou, lors du voyage de celui-ci aux Etats-Unis, en juillet, d’adopter à ce sujet une position d’une grande simplicité, en apparence. Le candidat républicain souhaite que la guerre dans l’enclave prenne fin « avant qu’il ne revienne aux affaires », en janvier, selon les médias israéliens. La formulation ne constitue pas un programme, mais dessine plutôt, en creux, une forme de blanc-seing adressé au premier ministre israélien.
Publiquement, il a aussi appelé Israël à « mettre fin au problème » dans le territoire palestinien, mais surtout accusé Joe Biden et l’administration démocrate d’essayer de « retenir » M. Nétanyahou, suggérant qu’Israël aurait plus de liberté pour poursuivre sa guerre contre le Hamas s’il revenait au pouvoir. Il avait toutefois appelé Israël à « arrêter de tuer des gens » à Gaza, pour des raisons de réputation internationale. Lorsqu’on lui a demandé, lors du premier débat présidentiel, en juin contre Joe Biden, s’il soutiendrait la création d’un État palestinien, il a répondu : « Il faudra que je voie. »
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