Maxime Sorel le 10 novembre aux Sables-d’Olonne (Vendée) avant le départ du Vendée Globe. STEPHANE MAHE / REUTERS Au téléphone, le skipper cancalais Maxime Sorel commente obligeamment pour Le Monde les dernières nouvelles de la flotte de la 10e édition du Vendée Globe, qui glisse dans l’Atlantique au large des côtes d’Afrique de l’ouest, mais elles
Au téléphone, le skipper cancalais Maxime Sorel commente obligeamment pour Le Monde les dernières nouvelles de la flotte de la 10e édition du Vendée Globe, qui glisse dans l’Atlantique au large des côtes d’Afrique de l’ouest, mais elles ne le concernent plus tout à fait.
Sur Vulnerable – monocoque à foils de 18 m (catégorie Imoca) –, Sam Goodchild, sérieux animateur de ce début de course, 5e, a retouché du vent et pourrait rapidement détrôner Jean Le Cam et son Tout commence en Finistère-Armor-lux, qui, dimanche 17 novembre à la mi-journée, menait encore les débats devant Sébastien Simon (Groupe Dubreuil), le Suisse Alan Roura (Hublot) et Benjamin Ferré (Monnoyeur- Duo For A Job).
Mais Maxime Sorel ne se mêlera pas aux chassés-croisés qui s’annoncent. Vendredi 15 novembre, victime d’une sérieuse blessure à la cheville et d’une avarie de grand-voile impossible à réparer seul, le navigateur s’est résolu à rejoindre un petit port bien abrité du nord-est de l’île de Madère.
Il y a troqué V and B-Monbana-Mayenne, son coursier à foils – ces appendices latéraux permettant de s’élever au-dessus de l’eau –, contre une paire de béquilles. Et, entre larmes de douleur et rage au cœur, il a signifié son abandon à la direction de la course à la voile autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, lancée depuis une semaine des Sables-d’Olonne (Vendée).
Au vu de l’état et de la couleur bleue de la cheville, un médecin consulté dans l’archipel portugais a posé un premier diagnostic de « rupture partielle des ligaments externes ». Trois membres de l’équipe de l’infortuné skippeur, qui l’ont immédiatement rejoint, doivent appareiller ce dimanche pour ramener son bateau, également éclopé, à son port d’attache de Concarneau (Finistère), tandis qu’il rejoindra la France par avion pour effectuer, dès son arrivée, des examens d’imagerie au cabinet d’un oncle radiologue.
« Mon avarie relevait d’un travail de chantier »
« Rien ne s’est passé normalement, raconte Maxime Sorel au Monde. Dimanche dernier, je prends un bon départ mais une heure plus tard, le vent tombe, et je déchire mon grand gennaker (voile d’avant) puis des problèmes en cascade avec mon rail de grand-voile s’ensuivent. Des trucs dont on ne comprend même pas comment ils ont pu arriver… »
En équilibre sur sa bôme pour tenter de régler l’avarie, à trois mètres de hauteur dans une mer croisée, Maxime Sorel est victime d’un choc brutal qui lui « fait violemment tourner la cheville droite ».
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