En Argentine, dialogue difficile entre Emmanuel Macron et Javier Milei

En Argentine, dialogue difficile entre Emmanuel Macron et Javier Milei

Emmanuel Macron et le président argentin, Javier Milei, lors d’une réunion au palais du gouvernement, la Casa Rosada, à Buenos Aires, le 17 novembre 2024. LUDOVIC MARIN / AFP Un air de Marseillaise joué sous un ciel maussade et un accueil sobre. Javier Milei, le président argentin ultralibéral, a reçu Emmanuel Macron non sans une

Emmanuel Macron et le président argentin, Javier Milei, lors d’une réunion au palais du gouvernement, la Casa Rosada, à Buenos Aires, le 17 novembre 2024.

Un air de Marseillaise joué sous un ciel maussade et un accueil sobre. Javier Milei, le président argentin ultralibéral, a reçu Emmanuel Macron non sans une certaine chaleur, dimanche 17 novembre, à Buenos Aires. Les deux hommes ont posé ensemble dans le « salon blanc » de la présidence argentine, en compagnie de Brigitte Macron et de Karina Milei, l’influente sœur du dirigeant argentin, secrétaire générale de la présidence. Sans un mot pour la presse.

Presque tout oppose les deux hommes, qui cherchent pourtant à établir le contact. Depuis son arrivée au pouvoir, en décembre 2023, Javier Milei a déjà eu l’occasion de s’entretenir en tête à tête avec le chef de l’Etat français, le 26 juillet, à Paris, au moment de l’ouverture des Jeux olympiques. Cette fois, Emmanuel Macron, en route pour le sommet du G20 qui se tient à Rio de Janeiro (Brésil) lundi 18 et mardi 19 novembre, s’est décidé sur le tard à rendre visite à son homologue argentin, lui-même tout juste revenu d’une rencontre avec Donald Trump, le 14 novembre, dans son domaine de Mar-a-Lago, en Floride.

Proximité idéologique avec Trump

Le « Trump de la pampa » est le premier dirigeant étranger à avoir rencontré le président républicain élu depuis sa victoire sans appel, le 5 novembre. Il revendique sa proximité idéologique avec le milliardaire américain et veut aligner sa diplomatie sur la sienne, en soutien d’Israël notamment.

Samedi, MM. Milei et Macron, à peine descendu de l’avion, ont d’abord dîné en privé, sans conseillers, dans la résidence du président argentin, un peu à l’écart de la capitale. Tandis que les négociations s’annoncent tendues à Rio sur les questions climatiques, en marge de la COP29 de Bakou, le chef d’Etat argentin ne cache pas ses positions climatosceptiques, au diapason de celles de Donald Trump, au point que l’incertitude demeure sur le maintien de son pays dans l’accord de Paris. « Nous avons eu un débat, mais nous ne sommes pas d’accord pour autant », a reconnu le président français après leur rencontre, juste avant d’embarquer pour le Brésil.

En amont du G20 de Rio, l’Argentine a refusé de signer une résolution de l’Organisation des Nations unies (ONU) visant à renforcer la lutte contre les violences en ligne contre les femmes. Il s’agit du seul pays au monde à avoir voté contre. Pour Emmanuel Macron, ces désaccords ne doivent pas empêcher de parler avec son homologue, surtout à l’heure où l’élection de Donald Trump risque d’éloigner M. Milei des positions européennes pour longtemps.

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