Elisabeth Borne et Emmanuel Macron, lors d’un hommage au général de Gaulle, au Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine), le 18 juin 2023. MOHAMMED BADRA / AP Emmanuel Macron a élevé son ancienne première ministre Elisabeth Borne au grade de commandeur de la Légion d’honneur, lundi 25 novembre, sous la verrière du Jardin d’hiver, à l’Elysée. Une cérémonie
Emmanuel Macron a élevé son ancienne première ministre Elisabeth Borne au grade de commandeur de la Légion d’honneur, lundi 25 novembre, sous la verrière du Jardin d’hiver, à l’Elysée. Une cérémonie « d’une grande simplicité, comme un enterrement civil », commentait à la sortie, caustique, un convive.
L’occasion pour le chef de l’Etat, qui n’a pas toujours ménagé sa première ministre, de prononcer un discours « sensible, assez touchant, assez doux », selon un témoin, en hommage à celle qui aura dû la première affronter les soubresauts d’une Assemblée nationale sans majorité absolue, et qui siège désormais comme simple députée.
Entourée de sa mère, de son fils, de sa belle-fille et de son compagnon, Elisabeth Borne, qui a depuis janvier tourné la page de sa brutale éviction de Matignon, a pu savourer l’éloge appuyé du président. Emmanuel Macron a souligné la « pudeur » et le « sens des responsabilités » de la polytechnicienne. Il a également rendu hommage à son action depuis sept ans, du ministère des transports, où elle a conduit la réforme de la SNCF, et à la tête du gouvernement, où elle a fait passer, grâce au 49.3, la très controversée réforme des retraites et l’épineuse loi « immigration ».
Une femme qui « n’a pas peur de relever les défis »
Devant une trentaine d’invités, parmi lesquels la ministre du travail Astrid Panosyan-Bouvet, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, les anciens ministres Clément Beaune, Aurore Bergé, Julien Denormandie, Olivier Dussopt, Stanislas Guerini, Olivia Grégoire, Jean-Yves Le Drian, Jacques Mézard, Florence Parly, le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler, et même l’ancien directeur de cabinet de la récipiendaire, Aurélien Rousseau, désormais député socialiste, Emmanuel Macron a encore vanté « l’engagement » et la « loyauté » d’une femme qui « n’a pas peur de relever les défis », qui a toujours eu « le souci de préserver l’unité de la majorité », et dont il « mesure encore plus qu’hier » les qualités.
Au lendemain de l’élection sans surprise et sans gloire de Gabriel Attal à la tête de Renaissance, Elisabeth Borne ayant finalement renoncé à le défier, Emmanuel Macron a loué le repli de l’élue du Calvados, qui « a privilégié le réflexe collectif face à la tentation individuelle ».
Comme il y a deux ans, lorsqu’il lui avait remis la grand-croix de l’ordre national du Mérite, Emmanuel Macron a rappelé l’histoire familiale douloureuse d’Elisabeth Borne, dont le père, Joseph Bornstein, juif d’origine russe déporté à Auschwitz et Buchenwald pendant la seconde guerre mondiale, a mis fin à ses jours alors qu’elle avait 11 ans. « De Borne, ce nom de guerre chuchoté dans l’ombre de la seconde guerre mondiale, nom de résistant de votre père, vous avez fait un nom qui sonne dans les plus hauts cénacles de la République comme dans les rues de Normandie, et qui résonne toujours avec les échos de la droiture et de l’engagement », a-t-il salué.
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