Lors de la marche contre les violences faites aux femmes organisée par le collectif NousToutes, à Paris, France, le 23 novembre 2024. ADRIENNE SURPRENANT / MYOP POUR « LE MONDE » Le gouvernement a écarté la demande d’une coalition d’organisations féministes d’une « loi-cadre intégrale » contre les violences faites aux femmes, à l’Assemblée nationale mardi 26 novembre, jugeant
Le gouvernement a écarté la demande d’une coalition d’organisations féministes d’une « loi-cadre intégrale » contre les violences faites aux femmes, à l’Assemblée nationale mardi 26 novembre, jugeant « prioritaire » plutôt la mise en œuvre des lois existantes, a annoncé le ministre des solidarités, de l’autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes, Paul Christophe.
Il a été interrogé par plusieurs députées lors des questions au gouvernement sur cette demande faite jeudi par une coalition de 63 organisations – féministes, « enfantistes » et syndicales – d’une « loi-cadre intégrale » pour lutter contre les violences sexuelles dans toutes leurs dimensions.
Jugeant la législation actuelle « morcelée et incomplète », elles ont proposé 140 mesures, couvrant les domaines de la justice, des forces de l’ordre, de l’éducation, de la santé, pour lutter contre « toutes les formes de violences sexuelles » : harcèlement, inceste, pédocriminalité, cyberviolences, « industrie pornocriminelle », « violences gynécologiques »…
« La protection des associations est une priorité »
« On sera tous d’accord que [la lutte contre les violences faites aux femmes], c’est aussi une question d’hommes, et je pense qu’il est important qu’un homme finalement s’adresse aux hommes pour porter ces questions-là, a encore dit M. Christophe. Il y a certainement une prise de conscience à avoir lorsque 96 % des cas d’agression sont [perpétrés] par des hommes. »
Il s’est dit attentif aux difficultés des associations qui accompagnent les femmes victimes de violence, qui alertent sur leur fragilité financière due à l’extension en août dernier aux salariés du secteur sanitaire, social et médico-social de la « prime Ségur » de 183 euros net par mois, sans garantie de compensation financière de l’Etat.
Les centres d’information sur les droits des femmes et des familles ont alerté que ces hausses de salaire allaient « provoquer des licenciements économiques, le gel des recrutements voire la fermeture de plusieurs associations départementales déjà fragilisées par les baisses de subvention ». « La protection des associations est une priorité pour moi, j’entends les inquiétudes. Des discussions sont en cours pour que ce sujet puisse trouver aboutissement dans le cadre du [projet de loi de finances] », a dit M. Christophe.
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