Le Tchad rompt ses accords de coopération de défense avec la France, annonce le ministre des affaires étrangères tchadien

Le Tchad rompt ses accords de coopération de défense avec la France, annonce le ministre des affaires étrangères tchadien

Abderamane Koulamallah, ministre des affaires étrangères tchadien, en août 2024. SOULEYMANE TORBO / CC BY 4.0 Le Tchad met fin aux accords de coopération de sécurité et de défense avec la France, a annoncé, jeudi 28 novembre, le ministre des affaires étrangères tchadien, quelques heures après la visite de son homologue français, Jean-Noël Barrot. « Le gouvernement de

Abderamane Koulamallah, ministre des affaires étrangères tchadien, en août 2024.

Le Tchad met fin aux accords de coopération de sécurité et de défense avec la France, a annoncé, jeudi 28 novembre, le ministre des affaires étrangères tchadien, quelques heures après la visite de son homologue français, Jean-Noël Barrot.

« Le gouvernement de la République du Tchad informe l’opinion nationale et internationale de sa décision de mettre fin à l’accord de coopération en matière de défense signé avec la République française », a déclaré Abderaman Koulamallah dans un communiqué publié sur la page Facebook officielle du ministère.

Le ministre français, arrivé jeudi soir en Ethiopie, n’était pas immédiatement joignable pour réagir à cette information.

« Le Tchad a grandi »

« Ce n’est pas une rupture avec la France comme le Niger ou ailleurs », a néanmoins assuré le ministre tchadien joint par téléphone par l’Agence France-Presse.

« Cette décision, prise après une analyse approfondie, marque un tournant historique. En effet, après soixante-six ans de la proclamation de la République du Tchad, il est temps pour le Tchad d’affirmer sa souveraineté pleine et entière, et de redéfinir ses partenariats stratégiques selon les priorités nationales », a-t-il expliqué dans le communiqué.

Lors d’un point presse à N’Djamena, après un entretien entre le président, Mahamat Idriss Déby Itno, et le chef de la diplomatie française, M. Koulamallah avait conclu en priant la France de « considérer désormais que le Tchad a grandi, a mûri » et que « le Tchad est un Etat souverain et très jaloux de sa souveraineté » sans évoquer la rupture de ces accords de coopération.

Le Monde avec AFP

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