Crise au sein de la mission kényane en Haïti : retards de paiement et démissions

Crise au sein de la mission kényane en Haïti : retards de paiement et démissions

Depuis deux mois, près de 20 des 400 policiers kényans déployés en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale de Sécurité (MMS) soutenue par l’ONU ont soumis des lettres de démission. Ces officiers, envoyés pour appuyer la lutte contre les gangs violents à Port-au-Prince, dénoncent des retards prolongés dans le paiement de leurs salaires et des conditions de travail difficiles, selon plusieurs sources.

Causes de mécontentement

Les policiers kényans n’ont pas reçu leurs indemnités de mission depuis leur arrivée en Haïti, ce qui crée une pression financière considérable pour eux et leurs familles restées au Kenya. Ces retards ont été confirmés par la mission, qui a toutefois assuré que les fonds seraient versés prochainement. Cette situation s’ajoute aux défis sécuritaires qu’ils affrontent sur le terrain, notamment le manque d’équipement et l’insécurité omniprésente liée aux gangs qui contrôlent une grande partie de Port-au-Prince.

Réactions des autorités

La MMS, tout en reconnaissant les retards, a promis de régulariser la situation dans les jours à venir. Cependant, ce problème met en lumière les défis logistiques et financiers liés aux opérations multinationales dans des zones de crise. Par ailleurs, le gouvernement kényan a subi des critiques pour une gestion inadéquate des fonds destinés à cette mission.

Contexte de la mission

Le déploiement des forces kényanes en Haïti fait partie d’une initiative internationale visant à stabiliser le pays face à la montée des violences des gangs. D’autres pays comme le Bangladesh et la Barbade prévoient également de contribuer à cette force, qui pourrait atteindre 2500 membres dans les prochains mois.

Cette crise souligne les défis structurels des missions de maintien de la paix et l’urgence de trouver des solutions pour assurer la sécurité et le bien-être des forces déployées en zones à risque