Haïti : 76 ans après la Déclaration universelle des droits de l’homme, une commémoration dans la tourmente des violations

Haïti : 76 ans après la Déclaration universelle des droits de l’homme, une commémoration dans la tourmente des violations

Ce 10 décembre 2024 marque les 76 ans de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Pourtant, en Haïti, la commémoration se déroule dans un climat de violations systémiques des droits fondamentaux. Selon le Collectif Défenseurs Plus, la situation des droits humains s’est gravement détériorée.

Le droit à la vie est menacé par une violence endémique. Plus de 5 000 personnes ont été tuées en 2024, dont des centaines lors de massacres tragiques comme celui de Pont-Sondé en octobre, ou encore dans les quartiers contrôlés par les gangs à Cité Soleil début décembre. La complicité des autorités de facto dans cette spirale de violence est vivement dénoncée.

Par ailleurs, l’éducation devient inaccessible pour de nombreux enfants, en particulier dans les zones dominées par les gangs. Plus de 300 000 élèves sont privés d’une éducation de qualité, aggravant les inégalités et compromettant l’avenir du pays.

Le droit à la santé, lui aussi, est en péril. La fermeture de plusieurs hôpitaux, comme celui de l’Université d’État d’Haïti, et les attaques contre des pharmacies compliquent l’accès aux soins, amplifiant les souffrances des plus vulnérables.

Le Collectif Défenseurs Plus appelle à une action immédiate pour renforcer la sécurité, rétablir les services essentiels et conduire une transition politique crédible. Sans ces mesures, l’avenir des Haïtiens demeure incertain.