Du début de la guerre à la chute du dictateur, la Turquie dans l’ombre de l’histoire syrienne

Du début de la guerre à la chute du dictateur, la Turquie dans l’ombre de l’histoire syrienne

Des membres de la communauté syrienne et des sympathisants tiennent un drapeau à l’effigie du président turc Recep Tayyip Erdogan et des drapeaux révolutionnaire syriens pour célébrer la chute du président syrien Bachar al-Assad, à Istanbul, le 8 décembre 2024. YASIN AKGUL / AFP « Un rossignol chante à Hama et se fait décapiter », souffle Recep

Des membres de la communauté syrienne et des sympathisants tiennent un drapeau à l’effigie du président turc Recep Tayyip Erdogan et des drapeaux révolutionnaire syriens pour célébrer la chute du président syrien Bachar al-Assad, à Istanbul, le 8 décembre 2024.

« Un rossignol chante à Hama et se fait décapiter », souffle Recep Tayyip Erdogan. En août 2011, à Istanbul, le premier ministre turc cite les vers d’un poète islamiste à propos du massacre survenu en 1982 dans la ville syrienne, où le régime avait réprimé dans un bain de sang une insurrection des Frères musulmans. « Comment pouvons-nous accepter que cette immense douleur se reproduise trente ans après dans cette ville meurtrie d’un pays que nous appelions autrefois notre frère ? », poursuit-il, faisant référence à l’offensive menée quelques jours avant ce mois d’août par l’armée contre des manifestants de la ville martyre. La répression du clan Assad contre le « printemps syrien » en était à ses débuts.

Il aura fallu attendre treize ans pour que le vent de la contestation balaie le régime alaouite. Treize ans durant lesquels la Turquie n’a cessé de s’impliquer dans les forces d’opposition. Au point de se retrouver aujourd’hui en première ligne pour imposer ses vues sur l’intégrité territoriale de son voisin. Mais aussi pour garantir au futur gouvernement de Damas une couverture diplomatique ainsi que la prise en charge, littérale, de la reconstruction du pays.

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