A l’aéroport international Marcel-Henry, à Pamandzi (Mayotte), le 24 décembre 2024. MORGAN FACHE/DIVERGENCE POUR « LE MONDE » Ils sont au moins 200 à s’approcher de la petite porte qui s’entrouvre. Leurs regards convergent vers un policier, un mégaphone à la main. Il commence à égrener des identités. En cette veille de Noël, devant l’aéroport de Pamandzi
Ils sont au moins 200 à s’approcher de la petite porte qui s’entrouvre. Leurs regards convergent vers un policier, un mégaphone à la main. Il commence à égrener des identités. En cette veille de Noël, devant l’aéroport de Pamandzi – le seul de Mayotte –, tous sont venus dans l’espoir que leur nom soit prononcé à haute voix, leur signifiant qu’ils peuvent embarquer dans le prochain vol pour l’île de La Réunion, distante de 1 400 kilomètres. Il y a là des enseignants venus de métropole, parfois avec leurs enfants, des familles de policiers ou de personnels soignants, métropolitains ou mahorais, une femme qui a besoin de se procurer un traitement médical à Paris…
Depuis que le cyclone Chido a dévasté l’archipel de l’océan Indien le 14 décembre, les vols commerciaux vers la métropole ont été suspendus. L’aéroport est trop endommagé. En revanche, un pont aérien permet d’apporter à l’île de l’aide matérielle et des renforts humains. Grâce à ces allers-retours, des personnes sont évacuées dans des avions affrétés par l’Etat.
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