À l’occasion du 15e anniversaire du séisme du 12 janvier 2010, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) tire la sonnette d’alarme sur la situation des déplacés internes en Haïti. Dans un rapport publié le 11 janvier 2025, l’organisation décrit des conditions de vie désastreuses dans 59 des 117 sites d’accueil recensés dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite.
Bien que ces sites aient initialement été conçus pour accueillir les victimes du séisme, 95 % des déplacés qui y vivent actuellement ont fui les violences des gangs armés, regroupés principalement sous la fédération de Viv Ansanm. Ces violences, en nette recrudescence depuis deux ans, ont entraîné la création de 81 % des camps d’accueil. Cependant, ces lieux d’hébergement, souvent improvisés dans des écoles, terrains vagues ou églises, sont inadéquats et insalubres.
L’absence de services essentiels aggrave la précarité , 29 % des sites n’ont pas de toilettes fonctionnelles, et l’accès à l’eau potable et aux soins de santé reste limité. Pire encore, la violence y persiste , 73 % des camps rapportent des incidents, notamment des violences sexuelles et sexistes ciblant particulièrement les femmes et les filles.
Le RNDDH exhorte les autorités à mieux coordonner l’aide humanitaire, renforcer la sécurité des camps et garantir les droits fondamentaux des déplacés. Il appelle également à des réformes pour permettre leur retour en toute dignité et sécurité dans leurs foyers.
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