Lors des funérailles d’un Palestinien tué dans une frappe israélienne sur une maison, selon le ministère de la santé de Gaza. A l’hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, le 25 juin 2025. DAWOUD ABU ALKAS / REUTERS La défense civile de la bande de Gaza a annoncé, mercredi 25 juin, que 20 personnes avaient été tuées et

La défense civile de la bande de Gaza a annoncé, mercredi 25 juin, que 20 personnes avaient été tuées et des dizaines d’autres blessées par l’armée israélienne dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre.
Au moins six personnes ont été tuées et 30 autres blessées « à la suite de tirs israéliens visant des milliers de civils qui attendaient de l’aide » alimentaire près du corridor de Netzarim, dans le centre de Gaza, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le porte-parole de cet organisme de premiers secours, Mahmoud Bassal. Interrogée par l’AFP sur ces faits, l’armée israélienne a dit examiner la situation.
Des foules de Palestiniens se rassemblent chaque nuit dans ce secteur pour attendre l’ouverture des sites de distribution d’aide où elles espèrent recevoir des vivres, ont constaté des correspondants de l’AFP, mais ses distributions donnent lieu à des scènes chaotiques.
Israël a très partiellement assoupli à la fin du mois de mai un blocus total imposé à la bande de Gaza au début du mois de mars, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens de première nécessité.
La Gaza Humanitarian Foundation (GHF), organisme au financement opaque soutenu par Israël et les Etats-Unis, gère quatre centres de distribution de colis d’aide alimentaire sur le territoire palestinien assiégé, notamment dans le secteur où ont eu lieu les tirs mercredi à l’aube. L’ONU et des ONG humanitaires refusent de travailler avec la GHF, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.
Des frappes à Deir Al-Balah, Nousseirat et Choujaiya
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a qualifié mardi de « crime de guerre » l’utilisation de la nourriture comme une arme à Gaza, exhortant l’armée israélienne à « cesser de tirer sur les personnes qui tentent de s’en procurer ».
M. Bassal a également fait état de quatorze autres personnes tuées, dont une fillette, par des frappes aériennes israéliennes sur des habitations à travers la bande de Gaza. Cinq personnes ont péri à Deir Al-Balah (centre), six dans le camp de Nousseirat (centre) et trois à Choujaiya (nord). Sollicitée par l’AFP sur ces frappes, l’armée israélienne n’a pas été en mesure de commenter. Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la défense civile.
L’armée israélienne, de son côté, a annoncé que sept soldats avaient été tués à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Selon le communiqué de l’armée, une équipe d’ingénierie de combat était en train de travailler, dans la région de Khan Younès, lorsqu’une bombe a été fixée à leur véhicule blindé de transport de troupes Puma. L’engin a explosé et le véhicule a pris feu, rapporte le quotidien israélien Haaretz.
Le premier ministre du Qatar, pays médiateur entre Israël et le Hamas, a affirmé mardi que Doha travaillait à une reprise des négociations en vue d’un nouveau cessez-le-feu à Gaza.
L’attaque du 7 octobre 2023 en Israël a entraîné la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.
Plus de 56 077 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans le territoire palestinien dans la campagne militaire de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.
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