Le processus de la pacification des quartiers réputés chauds du pays piétine, cinq mois après l’annonce faite par le directeur général de la Police Nationale d’Haiti Michel-Ange Gedeon.
En attendant une pacification qui tarde à venir, les habitants de Granravine, quartier sud de la capitale, continuent de vivre dans la peur.
Certains ont laissé leur maison pour aller se réfugier dans d’autres endroits, chez des parents notamment.
Pas de présence de la police, les riverains sont livrés à eux-memes.
Des politiciens qui tentent de calmer la frayeur le font via les médias.
Alors que les yeux sont rivés sur la coupe du monde organisée cette année en Russie, les bandits de Martissant ne chôment pas.
Tôt dans la matinée ce lundi des tirs nourris ont été entendus alors que le Directeur Départemental de la PNH, Berson Soljour parle de trêve observée par les gangs rivaux qui s’affrontent dans cette zone pour un contrôle de territoire.
Un calme apparent et précaire pour Ezéchiel Daniel, un habitant de la zone.
”A tout moment, on ne sait pas quand, ni à quelle heure des rafales de cartouches peuvent etre déclenchées entre les gangs rivaux. Cette situation se répète depuis environ 5 ans dans la zone”, regrette-t-il avant de lancer que le quartier Granravine est considéré comme une zone rouge pour certaines personnes.
”Les autorités étatiques n’ont aucune contrôle de cette zone”, fustige le metteur en ondes de 35 ans qui a dû appeler sa femme depuis le travail, ce matin, pour lui demander de laisser leur habitat par crainte.
”Ma famille vit dans la terreur, je veux laisser la masion. Mon fils de 7 ans est traumatisé. Je viens de l’inscrire à l’école Maranatha, il m’a dit qu’il ne comptait y aller compte tenu de l’incident qui s’est produit au sein de cette institution, le 13 novembre dernier. La situation dans la zone est complexe. Et le retour du présumé chef de gang ”Tet kale” fait craindre le pire”, ajoute t-il sans livrer plus de commentaires.