Dans un communiqué de presse publié ce vendredi 23 février 2024, le bureau de l’ancien Premier Ministre Claude Joseph a vivement contesté l’ordonnance de clôture émise par le juge chargé de l’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse.
Le bureau a exprimé un profond étonnement face aux conclusions du juge Walter Wesser Voltaire, dénonçant des motifs politiques et une insuffisance de preuves à son encontre. Selon le communiqué, l’ordonnance vise à exonérer le Premier Ministre Ariel Henry et à persécuter ses opposants politiques.
« Le Bureau de l’ancien Premier Ministre note qu’il s’agit avant tout d’une ordonnance bancale qui offre une récompense politique au dictateur Ariel Henry d’avoir joué pieds et mains pour bloquer toute initiative d’enquête impartiale, indépendante et internationale concernant l’assassinat du Président Jovenel Moïse et de s’opposer à la manifestation de la vérité historique sur ce drame », lit-on dans le document.
Les accusations contre Claude Joseph, impliquant sa complicité dans l’assassinat de Moïse, sont catégoriquement rejetées. Le communiqué souligne que l’ancien Premier Ministre a pris des mesures pour stabiliser le pays après le meurtre abject de l’ancien président, ne constituant en aucun cas une complicité dans l’acte.
Et qu’aucune preuve tangible n’a été avancée reliant Claude Joseph aux instigateurs de l’assassinat, notamment Christian Emmanuel Sanon et Joseph Félix Badio. Le bureau rappelle également l’absence d’indices dans les rapports de la DCPJ, du RNDDH et du FBI impliquant Claude Joseph dans l’affaire.
Le communiqué insiste sur le contexte politique tendu, marqué par la fin du pouvoir de transition d’Ariel Henry et une répression croissante contre les opposants. Il dénonce une instrumentalisation de la justice pour neutraliser les voix dissidentes.