Affaire Petrocaribe : le MAE recadre la cheffe de la MINUJUSTH

Affaire Petrocaribe : le MAE recadre la cheffe de la MINUJUSTH

Dans un communiqué de presse en date du 25 février dernier, la MINUJUSTH a salué la nomination de juges d’instruction dans le cadre du dossier Petrocaribe tout en appelant les autorités haïtiennes à faire de même en ce qui concerne les affaires Lilavois et Grand Ravine.
En réaction, le ministère haïtien des affaires étrangères a condamné la déclaration de la mission onusienne qui porte atteinte à l’image du pays.
D’après le MAE, cette sortie de la Représentante du Secrétaire Général des Nations Unies, Susan D. Page, outrepasse le cadre du mandat qui lui est assigné et traduit une attitude nuisible à la stabilité politique et institutionnelle acquise au cours de ces dernières années.

Le MEA semble d’autant plus offusqué par la déclaration de Mme Page qu’elle est survenue dans un contexte où Haïti projette une très belle image vers l’extérieur.
‘’Le ministère des affaires étrangères est consterné qu’en pleine session de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CARICOM qui se déroule en Haïti, le jour même de la signature d’un programme avec le FMI, cette déclaration vienne polluer une atmosphère sereine, indispensable à l’investissement et au développement économique et social, condition essentielle à la stabilité et à la paix’’, lit-on dans un communiqué du MAE en date du 27 février.

Plus loin, le ministère dit croire que cette déclaration de la cheffe de la MINUJUSTH est en total désaccord avec l’appel à une retraite de levée de fonds en faveur des victimes du choléra lancé récemment par l’ONU.
Les plaintes déposées par des particuliers constitués en partie civile concernant le dossier Petrocaribe réjouissent la MINUJUSTH alors que des hommes loi mettent en garde contre le populisme judicaire.
Notons que suite à la déclaration jugée désobligeante de Susan D. Page, le ministère des affaires étrangères a rappelé en consultation son Ambassadeur auprès de l’ONU, Denis Régis.