Aldrovandi, pionnier du naturalisme moderne et protégé des princes italiens et du pape

Aldrovandi, pionnier du naturalisme moderne et protégé des princes italiens et du pape

JEAN-MANUEL DUVIVIER Il est, à sa façon, « une star en Italie », relève Iolanda Ventura, professeure associée de latin médiéval à l’université de Bologne. Sa renommée, certes, n’atteint pas celle de Léonard de Vinci ou de l’astronome Tycho Brahe, ces savants iconiques de la Renaissance. Mais Ulisse Aldrovandi (1522-1605) reste une grande figure naturaliste. Un de

Il est, à sa façon, « une star en Italie », relève Iolanda Ventura, professeure associée de latin médiéval à l’université de Bologne. Sa renommée, certes, n’atteint pas celle de Léonard de Vinci ou de l’astronome Tycho Brahe, ces savants iconiques de la Renaissance. Mais Ulisse Aldrovandi (1522-1605) reste une grande figure naturaliste. Un de ses portraits, attribué au peintre Agostino Carracci, nous montre un homme déjà âgé, barbe blanche à la Henri IV, moustaches tombantes et crâne dégarni, front immense signant l’intellectuel.

« Plus que d’autres, cet érudit a contribué à la renaissance des sciences naturelles en les faisant évoluer vers la modernité, peut-on lire sur le site de l’université de Bologne. Au lieu de se contenter des livres [il est] sorti dans la nature pour étudier les animaux et les plantes. »

A la Renaissance, les œuvres des naturalistes de l’Antiquité font encore référence mais commencent à montrer leurs limites. « Le XVe et surtout le XVIe siècle marquent un moment crucial dans l’évolution des sciences de la nature, raconte Iolanda Ventura. L’héritage d’Aristote, de Pline l’Ancien… est confronté à l’essor des découvertes en zoologie et en botanique, en Europe ou dans le Nouveau Monde. »

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