Alice Weidel, candidate de l’extrême droite allemande et des lieutenants de Trump

Alice Weidel, candidate de l’extrême droite allemande et des lieutenants de Trump

Alice Weidel exulte. La cheffe de file du parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (Alternative pour l’Allemagne, AfD) vient de fêter ses 46 ans. « Notre chancelière des cœurs ! », jubile le militant en veste bavaroise qui lui tend un épais gâteau bleu turquoise frappé du sigle du parti, préparé pour l’occasion. La scène se passe non

Alice Weidel exulte. La cheffe de file du parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (Alternative pour l’Allemagne, AfD) vient de fêter ses 46 ans. « Notre chancelière des cœurs ! », jubile le militant en veste bavaroise qui lui tend un épais gâteau bleu turquoise frappé du sigle du parti, préparé pour l’occasion. La scène se passe non loin de Nuremberg, dans la minuscule cité médiévale de Greding, où elle tient un meeting le 7 février. Les 2 000 militants l’ont attendue près de deux heures au son d’un orchestre de cuivres, choppe de bière à la main.

« Alice für Deutschland ! », scande le public lorsqu’elle monte sur scène. Ce slogan, à première vue inoffensif, renvoie au « Alles für Deutschland » (tout pour l’Allemagne), le cri de ralliement des SA, l’organisation paramilitaire nazie créée dans les années 1920. En Allemagne, le dire publiquement est passible de poursuites. « Vous, les Bavarois, vous créez toujours une si belle ambiance dans la salle, aucun autre Land ne sait le faire comme vous », dit en souriant Alice Weidel, comme enivrée par l’euphorie collective. Quelques minutes plus tard, elle se lance dans une tirade contre les immigrés clandestins. « Expulsion, expulsion, expulsion ! », crie la salle.

Créditée de plus de 20 % des intentions de vote pour les élections fédérales du 23 février, deux fois plus qu’en 2021, la formation d’extrême droite propose pour la première fois depuis sa création, en 2013, un candidat au poste de chancelier en la personne d’Alice Weidel. Dans les sondages, elle n’est devancée que par les conservateurs de la CDU, dont le candidat, Friedrich Merz, a juré qu’il ne formerait pas de coalition avec elle.

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Elsa Conesa
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