Anne Hidalgo, dans son bureau à l’Hôtel de ville de Paris, le 25 novembre 2024. ADRIENNE SURPRENANT / MYOP POUR « LE MONDE » Le sujet qui bruissait depuis plusieurs semaines autour de la candidature de la maire de Paris aux municipales 2026 est désormais tranché : élue en 2014, réélue en 2020, Anne Hidalgo annonce dans un entretien au
Le sujet qui bruissait depuis plusieurs semaines autour de la candidature de la maire de Paris aux municipales 2026 est désormais tranché : élue en 2014, réélue en 2020, Anne Hidalgo annonce dans un entretien au Monde qu’elle ne souhaite pas solliciter de troisième mandat. Elle assure qu’elle restera maire « jusqu’au dernier jour » et qu’elle continuera à faire de la politique après 2026. Elle espère que Rémi Féraud, président du groupe Paris en commun (qui regroupe les socialistes et des divers gauche) au conseil de Paris et l’un de ses plus anciens fidèles, lui succède en portant un rassemblement de toute la gauche, à l’exception de La France insoumise. Sur le plan national, si elle est très critique sur le projet de loi de finances actuellement en débat au Parlement, l’élue socialiste pense que la négociation avec le gouvernement de Michel Barnier reste préférable au vote d’une motion de censure.
Serez-vous candidate aux élections municipales de 2026 ?
Je ne me présenterai pas à un troisième mandat. C’est une décision que j’ai prise depuis longtemps. Je me suis toujours inscrite dans l’idée que deux mandats étaient suffisants pour mener à bien de profonds changements. Par respect pour les Parisiens, je voulais l’annoncer suffisamment tôt et à un moment qui permette de préparer une transmission sereine pour accompagner une équipe, en l’occurrence portée par Rémi Féraud. Je le connais bien, je l’apprécie depuis très longtemps ; il est celui qui va pouvoir porter notre histoire et réinventer un avenir pour Paris. Il a la solidité, le sérieux et la capacité de rassemblement nécessaires. Comme maire du 10e et comme président du groupe majoritaire depuis 2014, nous avons porté tant de combats ensemble. Rémi a toujours su maintenir une relation respectueuse mais ferme avec les partenaires de la gauche qui font partie de notre équipe et, en tant que sénateur depuis 2017, il a également une dimension nationale.
Jusqu’où doit aller le rassemblement de la gauche et que pensez-vous des autres candidatures à gauche, notamment celle d’Emmanuel Grégoire, votre ex-premier adjoint ?
Emmanuel Grégoire a fait le choix de partir à l’Assemblée nationale pour porter le combat contre l’extrême droite : il y aura vraisemblablement une dissolution d’ici la fin 2025. On ne peut pas être candidat à tout. Rémi est candidat pour un rassemblement de la gauche et a vocation à devenir le prochain maire de Paris. Mais ce n’est pas moi qui décide, je n’impose rien, je donne simplement une indication. Ce sera aux militants socialistes parisiens d’en décider. J’espère et je souhaite que les écologistes et les communistes se rallieront à sa candidature dès le premier tour des municipales. Quant à La France insoumise, nous ne sommes pas du tout dans le même registre de valeurs et leur proposition récente d’abroger la loi sur l’apologie du terrorisme le montre bien.
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