Quand il s’agit d’appeler à la violence, au déchoucage, les opposants au pouvoir en place ne prennent pas de gants. Ils ne s’embrassent d’aucune éthique comme si le pays était une jungle.
Sans ambages, ils défient l’autorité. C’est le déni pure et simple de la Démocratie.
Face aux appels tout azimut à la violence, le 17 octobre prochain, journée commémorative du 212ème anniversaire de la mort de l’empereur, les agents de la police nationale seront-ils prêts à protéger les vies et les biens ? Ce jour historique sera-t-il aussi infernal que les 6, 7 et 8 juillet dernier ? La population pourra-t-elle librement vaquer à ses occupations ?
Des questions légitimes qui s’imposent d’autant que la PNH était quasiment absente dans les rues de Port-au-Prince lors des scènes de pillages des entreprises en juillet dernier.
En tout cas, lors d’une conférence de presse, ce jeudi 4 octobre, la PNH a annoncé que des mesures seront prises pour empêcher les fossoyeurs de l’administration Moïse de faire la loi le 17 octobre.
Sans vouloir passer pour Saint Thomas, chacun doit se montrer vigilant, en ne prenant pas pour parole d’évangile la garantie de sécurité des forces de l’ordre.
Si réellement un coup d’État se prépare et qu’il est vraiment imminent, pour répéter Louis Jodel Chamblain, la PNH doit se multiplier par quatre pour éviter que le pays connaisse ce jour funeste.
Le peuple attend beaucoup de sa police. Qu’il ne soit pas déçu !
Dans la foulée des inquiétudes légitimes, le commissaire du gouvernement près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Me Clamé Ocnam Daméus vient de donner un signal fort.
En invitant l’activiste politique de Fanmi Lavalas, Schiller Louidor en son cabinet, le parquetier a du coup mis en confiance le peuple haïtien qui attend que le règne de l’impunité soit révolu.
Schiller Louidor comme tous les Lavalasiens qui incitent la population à la violence doit répondre aux questions des autorités judiciaires.
Le Parquet a joué son rôle aux autorités policières de lui emboîter le pas.