Des palettes en feu devant le site d’ArcelorMittal à Saint-Brice-Courcelles, près de Reims (Marne), le 25 novembre 2024. FRANCOIS NASCIMBENI / AFP ArcelorMittal a confirmé, lundi 25 novembre, la fermeture de ses centres de services de Reims et de Denain, qui emploient 136 personnes, ont annoncé les syndicats à l’issue d’un comité social et économique (CSE). Cent douze personnes
ArcelorMittal a confirmé, lundi 25 novembre, la fermeture de ses centres de services de Reims et de Denain, qui emploient 136 personnes, ont annoncé les syndicats à l’issue d’un comité social et économique (CSE).
Cent douze personnes sont employées sur le site de Reims (Marne) et 24 sur celui de Denain (Nord), selon les syndicats. Cela représente près d’un quart des effectifs en France d’ArcelorMittal Centres de services, filiale spécialisée dans le commerce de gros de métaux et de minéraux.
« L’arrêt de la production est prévu en juin », précise l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) dans un communiqué. « Pour certaines fonctions support, les départs sont prévus dès avril », et 19 reclassements vont être proposés dans d’autres sites d’ArcelorMittal Centres de services, poursuit-elle. « Huit postes actuellement occupés par du personnel intérimaire seront également proposés » au sein d’un site de Haute-Saône et « 20 offres ont été listées » pour des reclassements au sein d’autres entités du groupe.
ArcelorMittal avait annoncé la semaine dernière que les centres de Reims et de Denain souffraient d’une « forte baisse d’activité » dans l’industrie et l’automobile, « qui s’est accélérée ces derniers mois ».
Inquiétude à Dunkerque
Une centaine de salariés se sont mobilisés lundi à la mi-journée devant le site de Reims, avant la réunion du CSE, a constaté une correspondante de l’Agence France-Presse (AFP). Des salariés en tenues de travail ont allumé un feu de palettes, tandis qu’une locomotive ArcelorMittal, avertisseur bloqué, a été placée en travers de la route, perturbant la circulation.
Benoît Jean-Leroy, délégué CFDT à Reims, dénonce une volonté d’ArcelorMittal de « se barrer d’Europe au profit des Etats-Unis, de l’Inde et du Brésil ».
L’intersyndicale appelle les salariés des huit sites français d’ArcelorMittal Centres de services à se mobiliser mardi. A Denain, ils doivent être rejoints par une cinquantaine de membres de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, où l’inquiétude s’accroît, après les annonces faites ces derniers jours par le groupe et le gouvernement.
Le groupe y emploie « 3 200 CDI directs, entre 8 000 et 9 000 en comptant les emplois indirects », selon Gaëtan Lecocq, secrétaire général de la CGT à ArcelorMittal Dunkerque.
ArcelorMittal a demandé lundi à l’Union européenne de protéger la compétitivité de l’acier européen, mettant dans la balance ses projets de décarbonation sur le continent, qui impliquent plusieurs milliards d’euros d’investissements. Cela inclut notamment Dunkerque, où ArcelorMittal a décidé « de reporter son investissement dans la décarbonation du site », selon le ministre délégué chargé de l’industrie, Marc Ferracci.
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