Le chef du gouvernement a rappelé que la bataille contre l’insécurité, pour assurer la sécurité publique, pour faire respecter la loi et du maintien d’ordre relève des prérogatives de la police nationale d’Haïti et de la justice. Toutefois, il a reconnu que le pays est confronté à un problème de sécurité nationale et que la PNH est dépassée par la situation. Il a fait appel aux forces armées d’Haïti pour combattre l’insécurité.

Ariel Henry appelle à admettre que la police administrative et la police judiciaire n’étaient pas formées pour faire face aux problèmes de sécurité nationale. « Les unités spécialisées au sein de l’institution policière ne possèdent pas les qualités nécessaires et les moyens suffisants pour faire face à ce qui est en train de se développer dans le pays » , a indiqué M. Henry.

Le chef du gouvernement dit compter sur toutes les forces nationales pour résoudre le problème de l’insécurité. Face aux tergiversations de la communauté internationale en ce qui concerne le déploiement des forces étrangères dans le pays, Ariel Henry croit que, quand ses partenaires et ses amis internationaux le pourront, ils viendront en support au peuple haïtien.

« Les gangs doivent entendre raison ou nous leur ferons entendre raison malgré eux », a-t-il menacé, avant de demander aux forces armées d’Haïti s’ils sont prêts à mener la bataille contre l’insécurité.

La situation sécuritaire du pays s’est complètement dégradée ces derniers jours. Plusieurs institutions publiques et privées dont des écoles sont contraintes de fermer leurs portes. Des milliers d’habitants ont subi des déplacements forcés, avec la reprise des affrontements entre les gangs armés dans les quartiers populaires. Des cas viols et de kidnappings sont en nette hausse.