L’association SOS Journalistes continue de dénoncer l’impunité qui règne autour du dossier d’assassinat du journaliste Jean Léopold Dominique le 3 avril 2000.
Le 3 avril 2000, le journaliste Jean Léopold Dominique a été tué par balle dans les locaux de radio Haïti Inter, une station dont il était le propriétaire. 23 ans plus tard, le dossier traîne au niveau de l’appareil judiciaire et justice n’est toujours pas rendue aux victimes, dénonce SOS Journalistes.
« SOS Journalistes appelle les autorités politiques et judiciaires compétentes, particulièrement les juges de la Cour de Cassation, à assumer leur responsabilité pour mettre fin à ce déni de justice honteux, intolérable, et aux effets désastreux pour un rêve si cher au peuple haitien, celui de voir enfin le pays se transformer en un véritable état de droit », a écrit l’association dont Guyler C. Delva est le secrétaire général.
« SOS Journalistes s’insurge contre le fait que le dossier, qui se trouve depuis 9 ans à la Cour de Cassation, n’ait pas pu suivre son cours normal, notamment en raison d’un problème de fonctionnement au niveau de la Cour qui heureusement vient d’être adressé », a ajouté M. Delva, qui demande à la Cour de Cassation de se pencher d’urgence sur le dossier Jean Dominique pendant devant elle depuis déjà trop longtemps, pour qu’elle puisse se prononcer dans un délai raisonnable.
Par la même occasion, SOS Journalistes a attiré l’attention des autorités sur d’autres dossiers de journalistes assassinés dont les cas ne sont toujours pas résolus. « SOS Journalistes condamne cette scandaleuse impunité qui doit cesser, car elle alimente grandement la corruption et l’insécurité ayant déjà fait tant de victimes au sein de la population. »