Le 23 avril 2024, la communauté judiciaire haïtienne a été secouée par l’assassinat brutal du juge Questel Maximé à Pilate, en Haïti. Ce crime odieux a déclenché une série de préoccupations quant à la lenteur et à l’inefficacité du système judiciaire haïtien.
Le juge Questel Maximé était largement reconnu pour son intégrité et son dévouement à la justice. Son assassinat soudain a soulevé des questions troublantes sur la sécurité des juges et sur l’état de la justice en Haïti. De nombreux observateurs craignent qu’il ne soit victime d’un complot interne, peut-être lié à ses activités judiciaires ou à des enjeux politiques locaux.
À ce jour, soit une semaine après le crime, aucune arrestation n’a été effectuée et aucune audition n’a eu lieu au niveau de la justice à Pilate. Le dossier n’a pas encore été transféré aux autorités judiciaires de Cap-Haïtien pour être pris en charge par le Parquet de la juridiction. Cette lenteur dans le traitement du dossier a exacerbé les tensions au sein de la population de Pilate, qui réclame justice pour le meurtre de ce juge respecté.
Le juge de paix de Pilate, Dieubon Superieur, est chargé de mener l’enquête, mais jusqu’à présent, il semble que peu de progrès aient été réalisés. Aucun suspect n’a été appréhendé et aucun témoin n’a été entendu. Cette apparente inertie de la part des autorités judiciaires ne fait qu’accroître l’angoisse et la frustration parmi les habitants de Pilate, qui craignent que la vérité sur l’assassinat de Questel ne soit jamais révélée.
Ce tragique événement souligne la nécessité urgente de réformes au sein du système judiciaire haïtien, afin d’assurer la sécurité des juges et d’instaurer la confiance du public dans l’administration de la justice. En attendant, la famille et les collègues du juge Questel pleurent sa perte et réclament que justice soit rendue pour cet acte odieux qui a frappé au cœur de la justice haïtienne.
Robinson François