Les lunettes cassées de Delphine Jubillar, dessin tiré d’une photo montrée sur les écrans lors du procès de Cédric Jubillar, à la cour d’assises d’Albi (Tarn), le 24 septembre 2025. SERGIO AQUINDO POUR « LE MONDE » « Lorvellec Bernard, 55 ans, gendarme à Toulouse, 31 ans de service, dont 20 de service judiciaire » se présente, mercredi 24 septembre à la barre de

« Lorvellec Bernard, 55 ans, gendarme à Toulouse, 31 ans de service, dont 20 de service judiciaire » se présente, mercredi 24 septembre à la barre de la cour d’assises du Tarn. Voilà donc le chef d’enquête de l’affaire Jubillar. Vu de dos, une carrure de rugbyman, nuque rasée haut sous une déconcertante calotte de cheveux sombres. Vu de face, l’allure d’un pandore tout droit sorti d’une gravure de la IIIᵉ République, barbe blanche taillée en pointe et moustaches guidon assorties. L’accusation attend de lui qu’il soit l’impeccable maçon d’un mur de charges contre l’accusé. La défense entend le confronter à une longue liste de malfaçons. Sept heures d’audience plus tard, nul n’a perdu, nul n’a gagné.
Lorsque le major Lorvellec commence sa déposition, chacun a encore en tête l’effet mitigé laissé, la veille, par celles des deux jeunes gendarmes arrivées les premières au domicile du couple Jubillar, le matin du 16 décembre 2020, et les lacunes relevées dans leurs constatations. « Ce qui n’est pas fait de suite est perdu », commente sobrement Bernard Lorvellec. Il a été désigné le lendemain, a quitté sa brigade de Toulouse et s’est installé pendant des mois avec son équipe dans la gendarmerie de Cagnac-les-Mines (Tarn).
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