Au Royaume-Uni, le premier ministre travailliste Keir Starmer en chute libre dans les sondages

Au Royaume-Uni, le premier ministre travailliste Keir Starmer en chute libre dans les sondages

Keir Starmer et son épouse Victoria, à la conférence du Parti travailliste à Liverpool (Royaume-Uni), le 24 septembre 2024. JON SUPER / AP Barbancourt le rhum des connaisseurs Tony Blair avait bénéficié d’au moins deux ans de lune de miel suite à la victoire historique du Labour en 1997. Malgré ses bouffonneries, le conservateur Boris Johnson

Keir Starmer et son épouse Victoria, à la conférence du Parti travailliste à Liverpool (Royaume-Uni), le 24 septembre 2024.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

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Tony Blair avait bénéficié d’au moins deux ans de lune de miel suite à la victoire historique du Labour en 1997. Malgré ses bouffonneries, le conservateur Boris Johnson n’a dégringolé dans les sondages qu’au moins dix-huit mois après son entrée à Downing Street, quand les révélations du « Partygate » ont commencé à faire la une des quotidiens britanniques.

Le contexte n’est aujourd’hui évidemment pas le même, après quatorze années de coupes budgétaires, une économie presque à l’arrêt et un Brexit au goût amer ; mais pour le premier ministre travailliste, Keir Starmer, l’état de grâce n’aura duré que quelques semaines.

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Avant même que le chef de file du Labour ait déployé un début de programme cohérent après la victoire sans appel de son parti aux élections générales du 4 juillet, il est déjà au plus bas dans les sondages. Selon une étude publiée le 22 septembre par l’association More in Common, 60 % des Britanniques pensent que le Labour ne sera pas réélu lors des prochaines élections générales ; et 17 % de ceux qui ont voté pour les travaillistes disent déjà le regretter.

Pour un sondage Opinium du 20 septembre, Keir Starmer est même moins populaire que Rishi Sunak, son prédécesseur à Downing Street, avec un taux d’approbation négatif de 26 % (24 % des personnes interrogées l’apprécient mais 50 % le désavouent).

Mardi 24 septembre, le premier ministre a tenté de reprendre la main en prononçant un discours à la conférence annuelle de son parti, à Liverpool, en reconnaissant qu’il est « dur » de demander « davantage d’efforts » aux Britanniques, mais en répétant que son gouvernement s’est engagé à être « au service » du pays et de ses « travailleurs » et qu’il a un « plan de long terme » pour « reconstruire le pays. »

Une austérité qui passe mal

Ses propos étaient moins décourageants que ceux qu’il a tenus à la fin du mois d’août, quand il avait annoncé depuis Downing Street que le premier budget de la gauche britannique, à l’automne, serait « douloureux ». Presque simultanément, sa chancelière de l’Echiquier, Rachel Reeves, avait prévenu que le gouvernement allait priver onze millions de retraités de leur allocation énergie juste avant l’hiver, au motif qu’il fallait combler un déficit public « inattendu » laissé par les tories.

Cette communication visait à pointer la faute des conservateurs dans l’état du pays, un peu comme David Cameron avait justifié son budget d’austérité en 2010 par les supposés faux pas du travailliste Gordon Brown durant la crise financière de 2008.

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