Bien des jours se sont écoulés entre l’annonce faite par le gouvernement d’augmenter les prix des produits pétroliers et sa rentrée en vigueur, pourtant aucune information jusqu’ici n’a été révélée par les autorités étatiques. En effet, il a fallu attendre le bon vouloir d’un syndicaliste pour révéler quelques décisions prises via cet accord inconnu de la population.
C’est à une émission, « Intérêt public », sur les ondes de radio Kiskeya, qui a eu lieu, le 14 décembre, que le syndicaliste Anderson Desroches a apporté quelques lumières au sujet du Protocole d’accord signé entre le gouvernement et les syndicalistes, le 7 décembre dernier.
Selon les déclarations d’Anderson Desroches, des mesures sont prévues pour accompagner la population dans cette décision. « En effet, le gouvernement prévoit d’ajuster le salaire minimum, de régulariser les mototaxis, de mettre en place non seulement un observatoire pour le suivi de l’accord, mais aussi une escouade de la Direction générale des impôts, de l’Office d’assurance des véhicules contre tiers (OAVCT) et la Direction centrale de la police routière (DCPR) afin de résoudre le problème de distribution des plaques d’immatriculation et des permis de conduire dans les villes de province et de créer un organisme pour exercer un contrôle systématique sur le marché pétrolier “, a révélé Anderson Desroches.
En outre, le gouvernement envisage également de soutenir les associations et organisations syndicales. Ce coup-ci, c’est le ministre de l’Économie et des Finances, Michel Patrick Boisvert, qui va divulguer quelques bribes d’informations sur les ondes de la radio Magik9. En effet, “les associations et organisations syndicales recevront une soixantaine d’autobus”.
D’un autre côté, les conséquences se font déjà sentir. Dans les rues, plusieurs chauffeurs de tap-tap et taximotos ont exprimé leur mécontentement face à cette décision. Des mouvements ont eu lieu dans les rues de Port-au-Prince, le vendredi 10 décembre dernier. Certains circuits ont même déjà ajusté à la hausse le coût du transport. Pour certains syndicalistes dont Changeux Mehu, le problème est lié au refus du gouvernement de fixer les nouveaux coûts des transport en commun.
Rappelons que c’est le ministre des Affaires sociales et du Travail (MAST), Pierre Ricot Odney, qui en avait fait l’annonce, au cours du point de presse, tenu à la résidence officielle du Premier ministre, Ariel Henry, à Musseau, le 7décembre dernier. D’après ses dires, la hausse des prix de l’essence n’aura aucun impact sur le coût des transports en commun. Ce qui n’est visiblement pas le cas au vu des altercations entre chauffeurs et passagers.
Pour le syndicaliste Changeux Mehu, le problème doit être résolu d’où l’ultimatum lancé au gouvernement lors de son intervention sur les ondes de radio Ibo. ” Après cette semaine, si le gouvernement ne fait rien concernant la subvention, nous allons fixer les prix des trajets dans les dix départements du pays en fonction de la récente augmentation des produits pétroliers “, a-t-il lancé.