Avec « No Name », Jack White retrouve son essence rock

Avec « No Name », Jack White retrouve son essence rock

Jack White et Dominic John Davis en concert à Inglewood, en Californie, le 14 janvier 2023. KEVIN WINTER/GETTY IMAGES VIA AFP Barbancourt le rhum des connaisseurs Personne ne l’avait vu venir. Le sixième album solo du rockeur américain Jack White, ex-White Stripes et patron du label Third Man Records, est sorti à la surprise générale en plein

Jack White et Dominic John Davis en concert à Inglewood, en Californie, le 14 janvier 2023.

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le rhum des connaisseurs

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Personne ne l’avait vu venir. Le sixième album solo du rockeur américain Jack White, ex-White Stripes et patron du label Third Man Records, est sorti à la surprise générale en plein milieu de l’été par un canal de distribution plutôt inhabituel. Vendredi 19 juillet, sans la moindre annonce préalable, les clients des boutiques Third Man Records de Londres, Nashville et Detroit (Jack White est le propriétaire des trois) se sont vu offrir gracieusement en complément de leurs emplettes une mystérieuse pochette vinyle blanche seulement tamponnée de la mention No Name (« sans nom »). Ce n’est qu’une fois posé le 33 tours sur la platine que les chanceux acquéreurs ont découvert qu’il s’agissait du sixième album studio de Jack White III.

En quelques heures, le disque est piraté et partagé sur la Toile sur les propres encouragements de son géniteur. Les précieux exemplaires se monnaient depuis jusqu’à 1 800 euros sur le site marchand Discogs.com. Disponible dès le 2 août en version digitale et chez certains disquaires indépendants au format physique (dans une édition vinyle bleue limitée), No Name est, depuis le 15 septembre, distribué à grande échelle en CD et vinyle. Avec ce coup de promo, le « guitar hero » des années 2000 et as du marketing démontre qu’il possède toujours un voire deux coups d’avance.

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Car le patron du label Third Man Records possède son studio d’enregistrement à Nashville (Tennessee) ainsi que sa propre usine de pressage de vinyles. Parfaitement autonome, il peut ainsi contrôler toutes les étapes (création, pressage, distribution dans ses boutiques), ce qui fait de lui un cas à part dans le milieu de la musique. L’électron libre du rock a d’ailleurs improvisé une tournée dans des petits clubs aux Etats-Unis (tous les concerts joués à guichets fermés), comme au bon vieux temps des White Stripes.

Droit à l’essentiel, sans fioritures à l’instar de son titre « sans nom », le matériel ne trompe pas sur la marchandise. En matière d’inspiration, nous n’avions pas entendu le Tim Burton du rock dans un tel état d’urgence depuis la fin, en 2011, de son explosif tandem avec la batteuse Meg White.

Riffs survoltés

Que ce soit en solo ou avec ses projets parallèles – The Dead Weather et The Raconteurs –, le musicien et producteur nous a plutôt habitués ces dernières années à livrer des disques de plus en plus produits et arrangés. Après Fear of the Dawn et Entering Heaven Alive, parus en 2022, deux albums denses et variés, il s’offre avec No Name un retour aux sources de son blues punk garage si galvanisant. Entouré du fidèle bassiste Dominic John Davis, du batteur des Raconteurs, Patrick Keeler, et du claviériste Bobby Emmett (une nouvelle recrue), le natif de « Detroit Rock City » accouche d’un disque brut, sans temps morts.

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