Ce lundi 24 février, lors de la cérémonie marquant ses 100 premiers jours à la tête de la Primature, le Premier Ministre Alix Didier Fils-Aimé a renouvelé ses promesses de rétablir la sécurité dans le pays.
Conscient que l’organisation des élections et du référendum ne sera pas possible sans un climat sécuritaire stable, le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d’un plan d’action efficace. À cette occasion, il a annoncé la préparation d’un budget rectificatif qui sera, selon lui, un véritable budget de guerre.
Selon le chef du gouvernement, la sécurité constitue la condition essentielle pour permettre à la transition de respecter les grands chantiers définis dans l’accord du 3 avril 2024.
«Fort de tout cela, le Secrétaire d’État à la Sécurité Publique chargé des coordinations et de la mise en œuvre des politiques de sécurité a été nommé. Il est appelé à concourir au renforcement des forces de l’ordre et à optimiser la gouvernance de la sécurité», a déclaré Alix Fils-Aimé, soulignant que l’engagement de l’équipe gouvernementale est marqué par un investissement massif dans l’acquisition de nouveaux équipements en faveur de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et une meilleure prise en charge des policiers ainsi que des employés civils de l’institution.
« L’héritage de l’insécurité est très lourd. Mais, aujourd’hui, il y a de la volonté et des moyens sont mobilisés pour mettre fin à ce fléau. Nous sommes vivement engagés pour permettre aux forces de l’ordre de mettre les gangs à leur vraie place », a-t-il ajouté.
Le Premier Ministre a également affirmé qu’aucune force ne peut tenir tête à l’État lorsque les autorités décident réellement d’agir et d’utiliser efficacement les ressources disponibles.
Cependant, malgré ces déclarations, la réalité sur le terrain reste préoccupante. Après 100 jours de gouvernance, le pays continue de sombrer dans l’insécurité. Le nombre de déplacés internes a augmenté, tandis que les gangs armés étendent leur emprise sur plusieurs zones stratégiques.
Une grande partie de la population estime que le gouvernement fait du surplace, alors qu’il s’était engagé à résoudre la crise.