Bitcoin : « Une euphorie qui commence à interroger »

Bitcoin : « Une euphorie qui commence à interroger »

« On day one » est l’une des phrases favorites de Donald Trump. Sa « première journée » de travail, le lendemain de son intronisation, le 20 janvier 2025, sera donc très chargée. Dans le collimateur, Gary Gensler est particulièrement concerné. Il faut dire que le président de la SEC, l’autorité des marchés financiers américains, symbolise la régulation que déteste M. Trump. C’est

« On day one » est l’une des phrases favorites de Donald Trump. Sa « première journée » de travail, le lendemain de son intronisation, le 20 janvier 2025, sera donc très chargée. Dans le collimateur, Gary Gensler est particulièrement concerné. Il faut dire que le président de la SEC, l’autorité des marchés financiers américains, symbolise la régulation que déteste M. Trump. C’est aussi un ennemi juré des cryptomonnaies, repaire, selon lui, d’escrocs et de voleurs. M. Gensler a prévenu, jeudi 21 novembre, qu’il partirait le 20 janvier.

Cette perspective et les propos du candidat Trump présentant le bitcoin et ses homologues comme une force pour l’Amérique ont logiquement propulsé ces monnaies sans Etat vers des sommets. Le bitcoin s’est envolé de 50 % et le dogecoin, dont Elon Musk a fait une large promotion, a vu son cours multiplié par 2,6 depuis l’élection. Selon le site spécialisé CoinGecko, le marché des cryptomonnaies atteint désormais 3 400 milliards de dollars (3 200 milliards d’euros), dont la moitié pour le seul bitcoin.

Une euphorie jamais vue depuis la bulle de 2000

Cette classe d’actifs n’est pas la seule à se réjouir de l’alternance politique à Washington. Pour la première fois de son histoire, l’indice phare de la Bourse américaine, le S&P 500 (les 500 premières cotations), a franchi, le 11 novembre, le seuil des 6 000 points, avant de retomber légèrement depuis. Une euphorie qui commence à interroger certains observateurs.

Dans une note du 18 novembre, Bruno Jacquier, l’économiste d’Atlantic Financial, remarque que le portefeuille des ménages américains est composé à 42 % d’actions, et même à 70 % pour les investisseurs individuels (ces particuliers qui vivent de leurs placements). Il souligne aussi que, sur le marché, les optimistes sont beaucoup plus nombreux que les pessimistes, et que les niveaux de valorisation des actions, 28 fois les bénéfices, sont « stratosphériques ». Autant d’éléments qui caractérisent une euphorie jamais vue depuis la bulle de 2000. Pour lui, la correction violente ne fait aucun doute. Mais quand ? Au prochain signe de ralentissement économique. Nous n’en sommes pas forcément très loin. Et le bitcoin, qui évolue généralement comme la Bourse, n’échappera pas à la règle.

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