Björn Borg raconte son addiction passée à la cocaïne dans son autobiographie, « Hjärtslag »

Björn Borg raconte son addiction passée à la cocaïne dans son autobiographie, « Hjärtslag »

Des exemplaires de l’autobiographie de Björn Borg, « Hjärtslag », dans une librairie, à Stockholm, le 18 septembre 2025. CAISA RASMUSSEN / AFP Son autobiographie risque de faire du bruit dans le monde du tennis, tant le Suédois Björn Borg l’a marqué dans les années 1970. À 69 ans, l’ancien champion se livre dans ses mémoires, publiés jeudi 18 septembre

Des exemplaires de l’autobiographie de Björn Borg, « Hjärtslag », dans une librairie, à Stockholm, le 18 septembre 2025.

Son autobiographie risque de faire du bruit dans le monde du tennis, tant le Suédois Björn Borg l’a marqué dans les années 1970. À 69 ans, l’ancien champion se livre dans ses mémoires, publiés jeudi 18 septembre et intitulés « Hjärtslag » (« pulsation », Little, Brown Book Group, 304 p., 29,99 dollars, non traduit). L’ex-tennisman aborde notamment pour la première fois son ancienne dépendance à la cocaïne, ainsi que son cancer de la prostate, détecté en 2023. L’annonce de sa maladie avait, elle, déjà fuité début septembre.

« La première fois que j’ai essayé la cocaïne, j’ai ressenti un coup de fouet aussi fort que ce que le tennis m’avait donné autrefois », écrit-il à propos de sa première prise, au début des années 1980, dans une discothèque new-yorkaise, Studio 54. Il n’a alors qu’une vingtaine d’années, mais, déjà, une dizaine de victoires en tournois du Grand Chelem à son actif – il a remporté son sixième Roland-Garros en 1981, le dernier trophée majeur de sa carrière. Björn Borg quitte les courts en 1983, à seulement 26 ans, avec un palmarès bien fourni, dont 64 titres ATP et 11 titres Grand Chelem (six à Roland-Garros et cinq à Wimbledon).

Dans ses mémoires, le Suédois revisite la période où il était le plus en proie à sa dépendance. Celle-ci s’accentue à la fin des années 1980, à Milan, lorsqu’il est marié à la chanteuse italienne Loredana Bertè (de 1989 à 1992). « Nous avions de mauvaises fréquentations et (…) la drogue et les pilules [étaient] à portée de main. Là, j’étais plongé dans les ténèbres les plus profondes », retrace-t-il.

« J’avais honte comme un chien »

Après une sévère descente de drogue, il relate dans son autobiographie s’être effondré en 1996 sur un pont au Pays-Bas, juste avant de disputer un match vétéran. Quand il reprend connaissance à l’hôpital, son père se tient devant lui. « Il ne disait rien, c’était tellement embarrassant. (…) J’avais honte comme un chien », s’est-il remémoré, jeudi, dans l’émission Skavlan, sur la chaîne publique suédoise SVT, à l’occasion de la sortie de son livre.

Dans cet ouvrage, Björn Borg explique aussi qu’on lui a détecté un cancer de la prostate en septembre 2023. Il est alors capitaine de l’équipe européenne de Laver Cup, une compétition annuelle masculine organisée par l’agence de management de l’ancien tennisman Roger Federer, Team 8 – l’édition 2025 commence ce vendredi.

« Le risque de propagation existe, et c’est quelque chose avec lequel je vais devoir vivre pendant un certain temps, dans l’angoisse de savoir, tous les six mois, si le cancer a été détecté à temps », confie le 8e joueur le plus titré de l’histoire du tennis. Aujourd’hui, Björn Borg assure bien se porter, et faire du sport tous les jours, même s’il admet ne pas avoir tapé la balle depuis six ans.

Interrogé sur le dopage dans le tennis dans l’émission-débat suédoise, le sextuple vainqueur de Roland-Garros dit « savoir que cela existe chez les juniors ». Il émet également des doutes sur le retour à son poste d’Umberto Ferrara, l’ancien préparateur physique de l’Italien Jannik Sinner. Impliqué dans la suspension de trois mois de l’actuel n° 2 mondial en 2024, suite à des contrôles positifs à un anabolisant – une substance stimulant la croissance musculaire – Ferrara a réintégré, en juillet, l’équipe du joueur de 24 ans.

« Il a renvoyé l’un de ses entraîneurs, son préparateur physique. Et ensuite, une fois que tout s’est calmé, il a repris ce même préparateur physique, je trouve ça très étrange. Je n’en sais pas plus », a commenté Björn Borg sur le plateau. La durée de la suspension de Jannick Sinner avait fait débat, lui qui n’avait manqué aucun Grand Chelem pendant cette période. Le Serbe Novak Djokovic et l’Australien Nick Kyrgios avaient pris la parole à ce sujet, critiquant le retour d’Umberto Ferrara auprès de Sinner et les agences antidopage, et remettant en question l’équité dans le tennis.

Service Sports
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