Bruno Retailleau, à l’issue d’un conseil des ministres au Palais de l’Elysée, à Paris, le 6 novembre 2024. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE » Tant pis pour l’effet de surprise. Annoncé lundi 23 décembre, le maintien de Bruno Retailleau comme ministre de l’intérieur était déjà acquis dès jeudi 19. Le premier ministre n’a pas attendu le feu
Tant pis pour l’effet de surprise. Annoncé lundi 23 décembre, le maintien de Bruno Retailleau comme ministre de l’intérieur était déjà acquis dès jeudi 19. Le premier ministre n’a pas attendu le feu vert officiel des Républicains (LR) pour adouber le plus médiatique de ses ministres démissionnaires sur France 2 : « [S]es orientations répondent à ce qu’une partie de l’opinion demande. » Bruno Retailleau brûlait d’envie de rester alors que François Bayrou ne pouvait pas se payer le luxe de son absence bien qu’il ne partage pas la raideur doctrinaire de l’ancien villiériste en matière d’immigration. La réalité politique du moment l’oblige à composer. Bruno Retailleau était la pièce centrale de la participation de la droite à son gouvernement, celle susceptible de débloquer les autres.
François Bayrou, en parallèle de ses échanges avec Laurent Wauquiez et Mathieu Darnaud, présidents respectivement des députés et des sénateurs LR, a été contraint de mener une négociation poussée avec son futur ministre de l’intérieur. A peine nommé à Matignon le 13 décembre, le Béarnais reçoit dans la soirée M. Retailleau. « Bayrou n’entend pas négocier avec les mouvements politiques, il discute avec les personnalités qu’il souhaite voir entrer ou rester », analyse-t-on alors dans l’entourage de Laurent Wauquiez pour justifier cet empressement.
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