L’ancien ministre des finances Bruno Le Maire, à l’Assemblée nationale, le 12 décembre 2024. ALAIN JOCARD/AFP Voici donc la « semaine de vérité », selon la formule lancée par François Bayrou, lundi 3 février, à la tribune de l’Assemblée nationale. La semaine où le projet de budget pour 2025 devrait être enfin validé, mercredi, par le Parlement. Celle aussi de la
Voici donc la « semaine de vérité », selon la formule lancée par François Bayrou, lundi 3 février, à la tribune de l’Assemblée nationale. La semaine où le projet de budget pour 2025 devrait être enfin validé, mercredi, par le Parlement. Celle aussi de la vérité sur les comptes de 2024. Une période noire pour les finances de la France, mais un peu moins que certains ne le craignaient, comme le montrent les premiers chiffres publiés mardi 4 février par Bercy.
L’Etat a terminé l’année sur un déficit de 156,3 milliards d’euros. C’est 17 milliards d’euros, soit 10 %, de moins qu’en 2023. Lorsque le budget avait été voté par le Parlement, fin 2023, le gouvernement espérait résorber ce déficit davantage encore. Mais, au fil des mois, les comptes ont un peu dérapé. Le mouvement s’est cependant révélé moins violent que ce qui était redouté il y a encore deux mois, dans la loi de fin de gestion promulguée début décembre 2024.
Cette dérive s’ajoute à celles attendues par les collectivités locales et la Sécurité sociale, qui ne sont pas encore connues dans le détail. Au total, le déficit public devrait, selon le gouvernement, être passé en un an de 5,5 % à environ 6 % du produit intérieur brut, le taux le plus élevé de toute la zone euro. Pour le seul périmètre de l’Etat, le bilan de 2024 est révélateur des difficultés tricolores, de la lourdeur avec laquelle évolue le paquebot France, même en cas de situation critique.
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