Alors que le mouvement « Bwa kale » poursuit son petit bonhomme de chemin, le premier ministre Ariel Henry, dans un message pré-enregistré à l’occasion de la fête de l’agriculture et du travail ce lundi 1er mai, montre, en des termes voilés, son désaccord par rapport à cette nouvelle pratique populaire.
En effet, dans ce message, le chef du gouvernement appelle plutôt la population à collaborer avec la police nationale d’Haïti en vue de l’arrestation des présumés bandits au lieu de les lyncher et les brûler.
« Haïti a choisi la démocratie comme modèle de gouvernement. L’insécurité dans laquelle nous vivons est révoltante. Nous comprenons que le Peuple doit reprendre ses activités. Mais ne laissons pas les mauvais plans nous faire jouer à des jeux sordides », a déclaré Ariel Henry qui dit, cependant, reconnaitre que la population en a ras-le-bol de ce fléau.
Comme d’habitude, le chef du gouvernement n’a pas manqué l’occasion pour renouveler ses promesses « illusoires » par rapport à la dépravation du climat sécuritaire du pays.
« Mon gouvernement, comme nous l’avons toujours promis, travaille avec des partenaires locaux et internationaux pour établir la sécurité dans le pays. Qu’on le veuille ou non, ça se fera », a poursuivi le locataire de la primature qui a également lancé une mise en garde contre toute personne qui utiliserait ce mouvement à des fins politiques.
Depuis la semaine dernière, des citoyens de divers quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et de différentes villes de provinces se lancent dans une chasse contre les bandits. Un mouvement qui, selon plus d’un, est plus efficace que les différents plans de sécurité annoncés par les forces de l’ordre.
Gladimyr GALETTE