Lors de son intervention, Leslie Voltaire a exprimé sa gratitude au gouvernement hondurien pour son hospitalité et salué le passage de la présidence pro tempore de la CELAC du Honduras à la Colombie. Il a également fait part de sa confiance dans le leadership du Président colombien Gustavo Petro, désormais à la tête de l’organisation.

« L’heure n’est plus aux discours, mais à l’engagement », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’une mobilisation régionale significative pour faire face à la situation critique d’Haïti.

Le Conseiller-Président a dressé un tableau sombre de la crise multidimensionnelle que traverse le pays, mettant particulièrement l’accent sur l’insécurité généralisée. Il a dénoncé une violence armée « fabriquée et entretenue depuis l’extérieur » par le biais de trafics de drogue, d’armes et d’organes, qui, selon lui, menace non seulement Haïti mais également la stabilité de toute la région.

Leslie Voltaire a exhorté les États membres de la CELAC à empêcher l’utilisation de leurs territoires comme points de transit pour les armes à destination d’Haïti, plaidant pour un renforcement de la coopération sécuritaire régionale. Il a également remercié les pays ayant intégré la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS), notamment le Salvador, les Bahamas, le Guatemala, la Jamaïque et le Belize.

Par ailleurs, il a évoqué la « rançon de l’indépendance » imposée à Haïti par la France en 1825. Qualifiant cette dette d’« injustice historique», il a lancé un appel solennel à la réparation, qui selon lui, a de grandes conséquences sur le développement du pays. Il a exigé, au nom du peuple haïtien, la restitution de cette rançon estimée aujourd’hui à près de 30 milliards de dollars.

Abordant également la situation humanitaire, le Conseiller-Président a plaidé pour une assistance accrue, en particulier pour les milliers de ressortissants haïtiens refoulés récemment par les États-Unis et la République dominicaine.

De plus, Leslie Voltaire a attiré l’attention sur l’urgence climatique, soulignant la vulnérabilité des pays insulaires des Caraïbes, dont Haïti, face aux effets dévastateurs du changement climatique. Bien qu’ils contribuent faiblement aux émissions globales, ces pays en subissent de manière disproportionnée les conséquences. Leslie Voltaire a ainsi appelé la CELAC à soutenir leurs revendications pour des compensations équitables, des transferts de technologies et une assistance technique adaptée.